Vendredi, Trump et Poutine se sont retrouvés en Alaska.
Résultat pour l’Ukraine : pas de cessez-le-feu, pas de percée diplomatique, juste la promesse vague de "progrès".
Un autre dossier géopolitique, majeur mais discret, se joue entre Washington et Moscou.
Celui du pôle Nord.
Voici un peu de fraîcheur en pleine canicule.
Par Dorian Abadie
Responsable Bourse Privée
Meilleurtaux Placement
L’Alaska, choisi comme décor du sommet, n’était pas un hasard.
Ancienne terre russe rachetée par Washington, il symbolise à la fois l’histoire commune et la proximité glaciale des deux géants.
Et il rappelle que malgré la guerre en Ukraine, un deal arctique pourrait être encore plus stratégique pour Washington et Moscou.
L’Arctique est l’une des rares zones où Américains et Russes sont face à face, géographiquement collés et militairement installés.
La Russie a remis à neuf ses bases héritées de la guerre froide, l’OTAN muscle sa présence depuis l’entrée de la Suède et de la Finlande.
En somme, la poudrière parfaite.
Dans la grande tradition des "deals" à la Trump, le vrai jackpot n’est peut-être pas dans les plaines ukrainiennes… mais dans les glaces de l’Arctique.
Avec leur fonte accélérée, deux trésors s’ouvrent.
D’un côté, des ressources abondantes : gisements colossaux de pétrole, de gaz et de métaux rares.
De l’autre, des routes maritimes capables de bouleverser la carte du commerce mondial.
Les États-Unis et la Russie rêvent de transformer la route du Nord-Est en autoroute commerciale sous leur contrôle.
Même la Chine, pourtant très lointaine de l'Arctique, veut s’inviter dans ce club polaire.
Aujourd’hui, un porte-conteneurs reliant Shanghai à Rotterdam doit avaler près de 21 000 kilomètres en passant par le canal de Suez.
Demain, en longeant la Sibérie, le trajet pourrait tomber à 13 000 kilomètres.
Dix à quinze jours de navigation gagnés, des coûts de transport en chute libre, et une redistribution totale des flux commerciaux mondiaux.
L’Arctique fond, et une nouvelle carte du monde apparaît. Au profit de plusieurs acteurs.
La Chine, le Japon et la Corée du Sud exporteraient plus vite vers l’Europe.
Les ports européens verraient affluer un trafic plus direct.
La Russie profiterait de droits de passage et d’une influence renforcée.
Moins de dépendance au canal de Suez, moins de vulnérabilité face aux blocages : l’Arctique deviendra tôt ou tard un raccourci stratégique du commerce mondial.
Une révolution silencieuse, mais lourde de conséquences économiques et diplomatiques.
Les Russes ont les brise-glaces, les Américains ont les satellites.
Les Européens veulent aussi peser dans la région, grâce à la Scandinavie et au Groenland tant convoité par Trump.
Les majors pétrolières, les groupes miniers et les armateurs se positionnent dès maintenant, avec l’appui massif des États.
À terme, cette région pourrait devenir le nouveau Moyen-Orient, mais en version polaire.
L’Arctique n’est plus une frontière glacée, mais le prochain carrefour stratégique du commerce mondial.
Et son contrôle fait déjà l’objet de négociations acharnées.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
Zelensky se rend aujourd’hui à la Maison Blanche, avec plusieurs responsables européens.
Trois jours après le sommet Trump-Poutine. Et six mois après le désastre diplomatique dans le bureau ovale.
À ce stade, Trump met de côté l’idée d’un simple cessez-le-feu et réclame un accord de paix global.
Il plaide pour un sommet tripartite, avec Poutine et Zelensky, si tout se passe bien aujourd’hui...
L’Europe devrait à nouveau être la grande absente.
Si vous n’êtes pas à table, vous êtes le menu !
La facture de la dette nationale continue de grimper, mais pas autant que prévu.
Au premier semestre, l’État a payé 29,2 milliards d’euros d’intérêts, en hausse de 6% sur un an. Soit 600 millions de moins que les prévisions budgétaires.
En cause, une inflation et des taux à court terme inférieurs aux anticipations.
C’est un petit répit bienvenu pour Bercy, qui espère ramener le déficit à 5,4% du PIB cette année.
Mais sur le long terme, le fardeau de la dette devrait exploser, jusqu’à 107 milliards d’euros en 2029.
La France se fait rattraper par ses voisins européens. Emprunter devient plus cher qu’en Espagne, au Portugal ou en Belgique.
Bref, c’est une accalmie passagère dans un océan de dettes.
À Wall Street, les rachats d’actions battent des records. Près de 1 000 milliards de dollars cette année.
Apple, Google ou Bank of America ont déjà annoncé des programmes colossaux, reflet d’une trésorerie excédentaire et de marges très confortables.
Cette frénésie survient dans un contexte économique incertain.
Plutôt que d’investir sur le long terme, les groupes privilégient des rachats flexibles, faciles à suspendre en cas de turbulence.
Les investisseurs apprécient : la pratique soutient le cours des actions sans exposer les entreprises à de trop grands risques.
Mais à ces niveaux très élevés de valorisation, racheter ses propres actions n’est pas toujours évident…
Par Olivia Boulay, chargée de contenu patrimonial, Meilleurtaux Placement.
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DU CÔTÉ DES MARCHÉS
"Après une hausse de 2,33% la semaine dernière, le CAC 40 revient à moins de 5% de son niveau record. Ce matin, il cède 0,23% dans les premiers échanges, à 7 905 points. Le calendrier économique est vide, l’attention des investisseurs devrait se focaliser aujourd’hui sur la rencontre Trump-Zelensky. La prochaine grande échéance financière aura lieu mercredi 27 août, avec les résultats trimestriels du géant Nvidia. Comme ces derniers mois, ils seront déterminants pour l’ensemble du compartiment technologique. D’ici là, les volumes traités en Bourse devraient rester assez faibles, au plus fort de la trêve estivale. Wall Street reste accrochée à ses plus hauts historiques, grâce aux espoirs de baisse de taux américains en septembre."
ON S'EN FOUT ?
Mélenchon appelle à censurer le gouvernement Bayrou et à bloquer le pays à partir du 10 septembre. Comme d’habitude ; Classement de Shanghai : la France tient bon, à la 6ème place mondiale aux côtés de l’Allemagne. 4 établissements français sont dans le Top 100 ; Mieux vaut tard que jamais ! Une bibliothèque américaine a récupéré un livre, 82 ans après son emprunt. Le record mondial, 288 ans, date de 1956 ; Une étude américaine publiée dans Nature suggère qu’une certaine forme de lithium pourrait révolutionner le traitement de la maladie d’Alzheimer ; Les premiers Jeux mondiaux des robots humanoïdes se tiennent à Pékin en ce moment : 500 robots, 280 équipes de 16 pays et 26 disciplines similaires aux JO traditionnels ; 250 millions à gagner au tirage EuroMillions de demain. C'est la troisième fois seulement que le plafond est atteint. Bonne chance aux joueurs !
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