Les marchés : Trump-Zelensky
La semaine démarre dans le rouge pour les grandes places mondiales. À Paris, le CAC 40 cède 0,50% et repasse sous les 7 900 points, lesté par les banques. Crédit Agricole perd 1,9%, BNP Paribas et Société Générale -1,7%. Les investisseurs ont préféré réduire leur exposition avant la rencontre Trump-Zelensky… Plusieurs dirigeants européens accompagnent le président ukrainien, dont Emmanuel Macron, pour tenter de faire avancer les discussions de paix. Le climat reste tendu après le sommet de vendredi entre Trump et Poutine en Alaska, qui n’a pas permis de faire taire les armes.
En parallèle, les marchés gardent un œil sur le calendrier économique. Le symposium de Jackson Hole (voir lexique), du 21 au 23 août, sera le temps fort économique de la semaine. Jerome Powell devrait y préciser les attentes de la Fed, alors que les opérateurs parient très largement sur une baisse de taux lors de la réunion de l’institution du 17 septembre, avant une seconde baisse en fin de l’année. L’équilibre fragile entre tensions géopolitiques et espoirs monétaires continue donc de dicter le tempo des marchés.
Les valeurs : Le secteur de la défense, Novo Nordisk et Valneva
Le secteur de la défense
Ces derniers jours, le secteur de la défense oscille en Bourse au gré des négociations sur la guerre en Ukraine. Rebelote ! La rencontre entre Trump et Poutine, censée déboucher sur un cessez-le-feu, s’est soldée vendredi par des déclarations creuses. Moscou campe sur ses exigences, Washington mise désormais sur un hypothétique accord de paix, et Kiev refuse toute concession territoriale. Résultat, les espoirs de paix s’envolent, du moins à très court terme.
Dans ce contexte, les valeurs européennes de la défense retrouvent des couleurs. Rheinmetall (+2,2%), Hensoldt (+3,3%), Leonardo (+3,1%), BAE Systems (+1,7%), Thales (+1,4%) et Dassault Aviation (+0,8%) profitent à nouveau du climat d’incertitudes géopolitiques. Depuis le début de l’année, leurs actions sont dopées par les hausses des budgets militaires. L’engagement de l’OTAN de porter les dépenses à 5% du PIB d’ici 2035 promet encore de longues années de prospérité aux champions du secteur, malgré les remous et les pics de volatilité à court terme. Dans les prochaines séances, le secteur continuera d’être agité par les négociations entre Trump, Poutine et Zelensky.
Novo Nordisk
Novo Nordisk retrouve un peu d’air en Bourse. Le groupe pharmaceutique danois gagne 6,63% ce lundi à Copenhague, grâce à une décision clé de la FDA. L’autorité sanitaire américaine a approuvé une nouvelle indication pour Wegovy, son traitement vedette contre l’obésité, désormais autorisé pour soigner la stéatose hépatique non alcoolique, surnommée “maladie du foie gras”. Une pathologie qui touche jusqu’à 6% de la population mondiale adulte et pour laquelle aucun médicament n’était validé jusqu’à présent.
Cette annonce pourrait ouvrir à Novo Nordisk un marché d’un milliard de dollars. Mais elle ne suffit pas à effacer une année noire. L’action perd 45% depuis janvier, plombée par des essais cliniques décevants et la concurrence de traitements alternatifs aux États-Unis. Ex-numéro un de la Bourse européenne, le champion des traitements contre l’obésité a fortement reculé dans le classement, désormais loin derrière SAP, ASML et LVMH. Un répit bienvenu donc, mais qui ne règle pas les doutes persistants sur la trajectoire du laboratoire.
Valneva
Valneva brille une nouvelle fois aujourd’hui. Son action progresse de 6,05% à 5,06€. Le spécialiste des vaccins a annoncé que Santé Canada autorise désormais l’utilisation d’Ixchiq, son vaccin contre le chikungunya, chez les adolescents de plus de 12 ans. Cette décision élargit encore le marché cible et entretient une dynamique boursière spectaculaire. Avec un potentiel de ventes estimé à 200 millions d’euros par an, Ixchiq confirme son rôle central dans la stratégie du groupe.
Le feu vert canadien renforce la tendance initiée ces derniers jours par des résultats financiers supérieurs aux attentes et par les perspectives liées au vaccin contre la maladie de Lyme, développé avec Pfizer. Le titre éligible au PEA-PME affiche désormais une hausse de plus de 130% depuis le début de l’année. +55% en août.
La recommandation du jour :+16%* depuis le 1er janvier
Les derniers mois n’ont pas été de tout repos en Bourse ! Les principaux indices boursiers ont vécu une volatilité très marquée et principalement liée à la guerre commerciale déclenchée par Donald Trump. Désormais, le CAC 40 affiche un gain de 10,5%* en 2025 (dividendes inclus). En comparaison, la performance de notre portefeuille défensif est de 16%* depuis le 1er janvier.
Le portefeuille est actuellement composé de 16 valeurs, dont de grands noms comme Air Liquide, Danone ou encore Total. Des sociétés connues pour la résilience de leurs modèles économiques, leur capacité à générer des flux de trésorerie solides, et leur politique de dividende régulière.
Autre pilier de notre stratégie défensive : la diversification sectorielle. Des infrastructures à la santé, en passant par l’énergie, la consommation ou les services publics, chaque secteur a été choisi pour sa capacité à amortir les chocs.
Ce portefeuille n’a pas vocation à briller dans les phases d’euphorie boursière, mais à tenir bon quand les marchés vacillent. La volatilité récente confirme la pertinence de cette approche. Dans un environnement de plus en plus incertain, entre tensions géopolitiques, ralentissement économique et décisions politiques imprévisibles, la recherche de solidité et de régularité devient une priorité pour de nombreux investisseurs.
La stratégie défensive de notre portefeuille, fondée sur la qualité des fondamentaux des entreprises sélectionnées et la gestion du risque, montre qu’il est possible de générer de la performance sans courir après les tendances les plus spéculatives. Le portefeuille défensif est l’un des nombreux services disponibles au sein du Club Bourse Privée de Meilleurtaux Placement.
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L'agenda du lundi : En plus de l'Ukraine
En plus des négociations autour de l’Ukraine, plusieurs temps forts animeront cette semaine. Au programme, une nouvelle estimation de l’inflation européenne et le compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale américaine, mercredi. Au programme de jeudi, une salve d’indices PMI sur l’activité économique. L’Allemagne publiera ses derniers chiffres de croissance vendredi matin.
La fin de semaine sera également marquée par le symposium de Jackson Hole. Comme chaque été, ce rendez-vous des grands banquiers centraux sera suivi de près par les investisseurs. Le discours de Jerome Powell sera le point d’orgue vendredi après-midi. Les investisseurs évaluent désormais à 90% la probabilité d’une baisse des taux par la Fed en septembre.
Le lexique : Le symposium de Jackson Hole
Le symposium de Jackson Hole est une conférence économique annuelle organisée depuis 1978 par la Réserve fédérale de Kansas City. Elle réunit banquiers centraux, économistes et responsables politiques du monde entier pour débattre des grands enjeux monétaires et financiers. Les discours, en particulier celui du président de la Fed, sont scrutés de près par les investisseurs.