En Bourse, le match tourne à l’avantage du Sud de l’Europe.
Après des années d’austérité et de redressement silencieux, Milan et Madrid dépassent Paris.
L’Italie et l’Espagne jouent pour gagner. La France joue pour ne pas perdre.
Assainissement budgétaire, croissance robuste et excédents primaires ont transformé les anciens cancres en nouveaux champions.
Par Dorian Abadie
Responsable Bourse Privée
Meilleurtaux Placement
+50% sur trois ans pour le CAC 40, dividendes inclus.
Pas mal. Mais aucun champion du luxe sur le podium 2025.
Le secteur représente environ 25% du CAC et affiche des performances très contrastées depuis le début de l’année : LVMH (-17%), Hermès (-10%), Kering (+19%) et L’Oréal (+7%).
La demande chinoise ralentit, les hausses de prix atteignent leurs limites et les consommateurs, même aisés, deviennent plus prudents dans un contexte économique incertain.
Beaucoup font désormais le pari d’un rebond.
+103% sur 3 ans.
Le principal indice italien, le FTSE Mib, vit au rythme de ses banques.
Et comme Intesa Sanpaolo (+47% en 2025) et UniCredit (+67%) affichent des profits records grâce à des taux encore élevés, l’indice milanais grimpe avec une régularité presque… allemande.
Les banques rachètent leurs actions à tour de bras, les investisseurs adorent.
Les exportations italiennes se portent également très bien.
Mais les marchés restent toutefois sensibles aux tensions sur la dette souveraine.
+106% sur 3 ans.
L’IBEX 35 bénéficie d’un duo explosif : boom du tourisme et profits solides des énergéticiens.
Le tout sur fond d’économie espagnole particulièrement dynamique, avec une solide consommation locale.
Madrid bénéficie d’un marché du travail assoupli et d’une compétitivité retrouvée.
C’est un match à trois, mais on dirait presque un duel, tant la France joue les figurants.
L’Italie et l’Espagne récoltent aujourd’hui les fruits des cures d’austérité imposées après la crise des dettes souveraines.
Longtemps considérées comme les maillons faibles de la zone euro, elles affichent désormais une croissance plus dynamique que la France et des finances publiques en voie de redressement.
La France tente d’amortir les chocs plutôt que de s’imposer des réformes structurelles.
On préfère parler de partage de la valeur plutôt que de création de valeur.
Le gouvernement multiplie les taxes imprévisibles, les coups de menton contre les « superprofits », les réglementations qui changent tous les six mois (bientôt une hausse de la flat tax ?).
Résultat, une résilience apparente, mais un déficit chronique et une perte progressive d’attractivité.
Le luxe français, la rente bancaire italienne, le soleil espagnol.
Chacun sa stratégie, mais en 2025, les marchés du Sud ne suivent plus la musique européenne, ils la rythment.
Nos champions du luxe sont toujours exceptionnels, mais ils ne peuvent pas porter éternellement le marché à bout de bras.
Et pendant que l’Italie et l’Espagne attirent les capitaux avec des dividendes généreux et des valorisations raisonnables, nous faisons fuir les nôtres à force d’incertitude politique.
… à la fin, ce sont les pays qui marquent des points qui gagnent.
Et pour l’instant, on regarde les autres célébrer sans même avoir chaussé les crampons.
L’histoire ne fait que commencer, mais elle confirme que la diversification géographique est une arme précieuse pour naviguer dans un monde toujours plus incertain.
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Investir en actions présente un risque de perte en capital. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
Bruxelles passe à l’offensive.
Pour freiner l’afflux d’acier étranger, et en particulier chinois, l’UE va relever ses droits de douane de 25% à 50% la semaine prochaine.
Avec une surtaxe à 50%, l’Union s’alignerait sur les États-Unis et le Canada.
En parallèle, elle négocie une alliance sur les métaux avec Washington.
Et ce n’est peut-être qu’un début, l’aluminium pourrait bientôt faire l’objet du même traitement protectionniste.
Face aux intrusions russes, l’UE planche sur un mur anti-drones.
Les dirigeants européens se sont réunis hier à Copenhague, suite à une série d’incursions d’appareils non identifiés ayant paralysé plusieurs aéroports danois.
L’UE veut renforcer sa défense autour de quatre axes : espace, flanc est, antimissiles et protection anti-drones, avec 150 milliards d’euros déjà mobilisés, dont 100 milliards pour les voisins de la Russie.
Une étape concrète vers l’Europe de la Défense ?
Verdict fin octobre, la Commission européenne présentera aux 27 une feuille de route.
Bonne nouvelle !
Les cours du pétrole baissent fortement, l’offre est surabondante.
Le cartel pétrolier de l’OPEP+ devrait encore augmenter sa production de 137 000 barils par jour dès novembre.
Avec un objectif : récupérer des parts de marché en bradant les prix.
En parallèle, l’Irak a repris ses exportations depuis le Kurdistan après deux ans d’arrêt, avec 150 000 barils par jour, et un potentiel de 230 000 unités.
Les attaques ukrainiennes sur les raffineries russes pourraient toutefois enrayer la chute des prix à court terme, sans remettre en cause la tendance de fond.
Le Brent perd désormais plus de 12% en 2025, à 65$ le baril.
Par Dorian Abadie, Responsable Bourse Privée Meilleurtaux Placement.
"Les places européennes débutent la séance en hausse, dans le sillage des records inscrits hier soir à Wall Street. Après +0,90% hier, le CAC 40 gagne 0,85% ce matin dans les premiers échanges, à 8 032 points. Stellantis (+6,7%), Thales (+2,8%) et Dassault Systèmes (+2,5%) forment le podium matinal.
Globalement, les investisseurs sont toujours confiants quant à une nouvelle baisse des taux américains en fin d’année. La paralysie partielle de l’administration US n’a pour le moment aucun impact en Bourse. Le marché estime que le shutdown sera temporaire, sans risque majeur pour la tendance de fond."
Deux membres d’équipage d’un pétrolier de la flotte fantôme russe, arraisonné au large du parc éolien de Saint-Nazaire, ont été placés en garde à vue après l’intervention de militaires français ; À l’approche de Noël, La Poste et Amazon se préparent à traiter jusqu’à trois millions de colis par jour. Les deux groupes vont recruter 11 500 saisonniers pour assurer les livraisons ; Ligue des champions : le PSG fait tomber le Barça chez lui, malgré cinq titulaires absents. Paris s’impose 2-1 au Camp Nou ; Les syndicats lancent une nouvelle journée de grève ce jeudi, la troisième en moins d’un mois. La mobilisation devrait être moins importante que celle du 18 septembre ; Maya l’abeille s’apprête à faire son retour grâce à l’intelligence artificielle ; À La Roche-sur-Yon, le Potager Extraordinaire fait un carton : la fréquentation a été multipliée par trois grâce à un concours de légumes géants. La vedette de l’événement ? Un potiron de 774 kilos !