Si vous ne comprenez pas la relation entre Trump et Poutine, ne vous inquiétez pas : vous n'êtes pas les seuls.
L'attitude de Trump sur la guerre en Ukraine change d'un jour à l'autre mais avec une seule constante : aucune pression sérieuse sur la Russie de Poutine.
Est-ce que les décisions qu'il a prises hier changent la donne ?

INCOMPRÉHENSIBLE

Trump claironne qu'il veut être l'homme de la paix en Ukraine mais il s'est contenté jusqu'à présent de se faire le porte-parole d'un Poutine qu'il traite avec beaucoup d'égard.
Et il tente d'imposer à Zelensky un plan de paix qui ressemble à s'y méprendre à un plan russe.
Un plan qui prévoit l'inacceptable pour l'Ukraine : l'abandon définitif du Donbass et d'autres territoires occupés par la Russie.

INCOMPRÉHENSIBLES

aussi les décisions qui changent chaque jour.
Notamment, très récemment, sur la prochaine rencontre avec Poutine.
"J'y vais, ça va être "great.""
"Je n'y vais pas, ça va être un "waste of time.""
"Finalement, j'irai peut-être car j'ai un plan de paix."

MAIS CE QUI N'A PAS VARIÉ

c'est la façon dont Trump traite Poutine.
Quand il le rencontre.
Quand il lui parle au téléphone.
Alors qu'il hurle sur Zelensky ou tord le bras de Netanyahu ou du Qatar, il déroule toujours le tapis rouge avec sourires et poignées de mains chaleureuses pour Poutine.
Quant à Poutine, il se moque ouvertement de lui en lui promettant des trêves et en envoyant des salves de drones le jour même.
Au grand dam de la première dame (jeu de mots...) américaine.

À TEL POINT

que des théories circulent en permanence sur le fait que Poutine "tiendrait" Trump avec des dossiers gênants.
Bref, ce n'est pas très clair.

MAIS, ET C'EST UNE PREMIÈRE,

les États-Unis ont décidé hier d'imposer des sanctions directes contre la Russie.
Contre les deux plus grosses compagnies pétrolières : Rosneft et Lukoil.
Rappelons que le pétrole et le gaz sont les sources de financement russes de l'effort de guerre et que Trump a déjà mis la pression à l'Inde pour qu'elle arrête de recycler le pétrole russe dans le monde entier.
"These are tremendous sanctions" a dit Trump.
Ce n'est pas faux.

À NOTER

que ces sanctions ont propulsé momentanément le pétrole à la hausse de près de 4%.

TRUMP

se serait-il décidé à mettre enfin la pression sur Poutine ?
Nous le saurons dans les mois qui viennent.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

UN PLAN À 5 ANS

La Chine, comme toutes les dictatures, adore les plans.
Des centaines de cadres politiques se rencontrent cette semaine à Pékin pour définir les contours du 15ème plan quinquennal.
2026-2030.
Il sera publié en mars 2026.
Un plan qui intervient à un moment délicat pour l'économie chinoise mais aussi pour le modèle économique chinois qui montre ses forces mais aussi ses faiblesses.
La croissance reste scotchée en dessous de 5%.
Même si la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis n'aura pas lieu, le "découplage" entre ces deux économies est inéluctable d'un point de vue stratégique.
Sans parler de la démographie.
Alors bon courage pour déterminer une (longue) marche à suivre dans ce brouillard total.

L'AUTRE PLAN À 5 ANS

OpenAI.
Son plan stratégique.
Un plan d'investissement de plus de 1 000 milliards de dollars pour créer le leader mondial de l'intelligence artificielle.
Avec un élargissement de la gamme de produits, comme un moteur de recherche annoncé récemment pour s'attaquer directement à Google.
Avec des partenariats massifs avec les Oracle, Nvidia and co pour s'offrir une capacité maximale.
L'IA est au cœur de la croissance US et OpenAI est au cœur de la croissance de l'IA.
C'est à la fois fascinant mais aussi un peu flippant.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Sélina Seremet, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"La Bourse de Paris progresse légèrement ce jeudi (+0,3% à 8 232 points), soutenue par le bond spectaculaire de Kering (+10%), dont les résultats, bien qu’en baisse, ont dépassé les attentes. La saison des publications d’entreprises reste le principal moteur du marché, dans un contexte toujours tendu entre Washington et Pékin. Aux États-Unis, les indices ont reculé hier, le Nasdaq 100 perdant 1% sous le poids de la chute de Netflix (-10 %) après des résultats trimestriels jugés décevants. Les investisseurs s’inquiètent aussi des nouvelles mesures envisagées par l’administration Trump pour restreindre certaines exportations technologiques vers la Chine, une décision qui pourrait freiner le commerce mondial. Dans ce climat, Wall Street a terminé dans le rouge, entraînant une prudence de mise sur les marchés européens."

ON S'EN FOUT ?

Les hordes de Robinhood traders US se sont ruées sur Beyond Meat, les steaks végétaux, une société en difficulté dont le cours a explosé de 450%, un "meme stock" ; Selon les Echos, Lecornu veut financer la suspension de la réforme des retraites en tapant dans la caisse des retraités ; Rachida Dati sur le casse du Musée du Louvre : "Je n'accepte pas l'instrumentalisation honteuse de cet évènement grave", on imagine ce qu'elle aurait dit si elle avait été en dehors du gouvernement... ; Marine Tondelier est candidate à une primaire de la gauche pour l'Élysée, no comment ; Le titre du jour : "Les équipes françaises en danger" (Parisien), il s'agit de cyclisme alors que le parcours du Tour de France est dévoilé aujourd'hui ; Sortie du nouvel album d'Astérix, en Lusitanie (Portugal) ; Heureusement qu'il y a la tempête Benjamin pour les JT ; Selon le Figaro, les dirigeants d'entreprise se servent d'un sillage de parfum comme moyen d'affirmation de leur pouvoir : "dans les effluves du pouvoir", je fonce chez Sephora ; Suivez-moi sur X et Linkedin en cliquant sur les liens.