L’action Vivendi a terminé en forte hausse hier soir à 13,60 dopé par une rumeur selon laquelle le groupe de divertissement discuterait d'une éventuelle cession de l’ensemble ou d’une partie de sa participation de 61% qu’il détient dans l'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard (ATVI).
Si la rumeur de cession de la branche jeux vidéo de Vivendi, Activision Blizzard, a dopé le cours de Vivendi, les avis des analystes sont partagés sur la pertinence de cette cession.
D’abord parce Activsion Blizzard, le créateur du célèbre jeu « Call Of duty « est un mastodonte qui pèse 13 milliards de dollars de capitalisation boursière. Les éventuels repreneurs capables de mettre une telle somme sur la table pour croquer l’éditeur se font rares.
Pour CM-CIC Securities, « un statu quo sur les actifs est le plus probable, car d'une part il n'y a pas d'acquéreur industriel pour le mastodonte, alors que son concurrent Electronic Arts, (qui ne représente que 4,2 milliards de capitalisation) et d'autre part une cession sur le marché ou à des financiers ne garantit pas de levier sur le cours actuel. Vivendi ne semble pas avoir de pression sur sa dette.
Chez Oddo, on juge à que le scenario n'est "pas impossible", car Vivendi pourrait tenter de réduire la décote de holding dont elle pâtit sur le marché, et qui culmine actuellement. Le fait qu'Activision soit un actif coté favorise la cession à des institutionnels, estime également l'analyste, qui ajoute que le timing semble "opportun" alors que la filiale a relevé récemment ses prévisions. Cette opération n'est cependant pas à attendre à très court terme, selon le spécialiste.
Il n’en reste pas moins que Activision Blizzard est une cible de qualité en raison de l’engouement suscité par ces jeux vidéos. Après World of Warcraft, et Call of Duty, le groupe vient de sortir Diablo III, un jeu vidéo qui devrait s'imposer comme l'un des jeux pour PC le plus vendu au monde. En seulement 24h, plus de 3,5 millions d'unités ont été vendues, et signe le meilleur démarrage des ventes du groupe.
Pas sur que Vivendi ne se sépare de ce relai de croissance mais selon Boomberg, le groupe pourrait cependant céder une partie de ses actions pour ramener sa détention autour de 51,49% contre 60%,actuellement.
