Après une ouverture en trombe, le puissant rebond des marchés européens s’est progressivement dégonflé pour clôturer en ordre dispersé. L’accord européen qui permet de recapitaliser le secteur bancaire espagnol à hauteur de cent milliards d'euros a été dans un premier temps salué par les marchés mais rapidement les investisseurs ont pris conscience que la crise était loin d’être terminée et que les risques qui pèsent sur la zone euro ne sont toujours pas réglés.
D’abord parce que l’aide apportée dépasse les attentes du marché, signe que la situation est peut être plus dangereuse que l’on redoutait, et d’autre part parce que cette aide qui pourrait atteindre 100 milliards va alourdir la dette publique espagnole de 10 points de PIB qui pourrait culminer à 80% d’ici la fin de l ‘année. Une trajectoire de la dette qui s’oriente à la hausse alors que Fitch a dégradé la semaine dernière de 3 crans la note souveraine du pays à BBB soit la plus mauvaise note dans la catégorie investissement.
Dans ce contexte, l’euphorie qui prédominait jusqu’à l’heure du déjeuner a peu à peu laissé place à l’inquiétude. Paris qui a testé un plus haut à 3122 points termine finalement la séance en très légère baisse de 0,29%, à 3042 points dans un volume de 3,3milliards. Ailleurs, le Dax parvient à grappiller 0,13%, à 6138points, Londres termine à l’équilibre, à -0,05% %, l’euro stoxx se repli de 0,3%, Madrid recule de 0,6%, alors que Milan dégringole de 2,79%.
Le secteur bancaire européen a fait le grand écart. Meneur à la hausse jusqu’à la mi séance, le secteur s’inscrit finalement en très nette baisse. Crédit Agricole lanterne rouge, dégringole de 3,71%, à 3,04 euros, Société Générale redonne 3,14% à 16,97 euros, suivi de BNP Paribas qui abandonne 1,65%, à 27,98 euros ; Sur le SBF 120, Natixis recule de 2,63%, à 1,96 euros.
Parmi les plus fortes hausses se distingue Saint Gobain qui bondit de 2,45%, à 26,93 soutenu par JPM qui considère que c’est un bon placement pour les investisseurs de long terme suivi du secteur défensif à l’instar de L’Oréal qui grimpe de 1,19% et LVMH qui grimpe de 0,75%, à 120,2euros.
Retournement de tendance sur les cycliques qui s’enfoncent finalement dans le rouge. Veolia recule de 3,55 % à 9,59 euros, Vallourec perd 3,28% à 27,72 euros.
Sur le marché des changes, l’euro qui saluait l’accord européen en culminant à 1,2645 dans les premiers échanges dégringole finalement de 0,17% pour revenir à 1,2496. La monnaie unique abandonne aussi 1,05%, face au yen à 99,37. Le billet vert évolue en légère hausse mais parvient à grappiller 0,06% face à la monnaie nippone pour se négocier à 79,48.
Inversement de tendance aussi sur le pétrole qui abandonne 0,93% pour le brent qui s’échange à 98,60$ et pour le WTI qui recule de 0,75%, à 98,59$.
L’once d’or s’inscrit également en légère baisse de 0,18% à 1588$ l’once.
