Mercredi 13 juin

Le scénario d’une contagion de la crise souveraine de l’Espagne à l’Italie continue de gagner en crédibilité malgré le plan d’aide de 100 milliards d’euros accordé à Madrid pour qu’elle puisse renflouer son secteur bancaire.

Car de fait, la crainte que les problèmes de l'Espagne ne s'étendent au-delà de son secteur bancaire domine les esprits, alors que les yeux se tournent déjà vers le prochain domino de la zone euro, l’Italie, qui risque de basculer dans une zone dangereuse si ces taux d’emprunts devaient continuer de grimper.

De plus, le spectre d’une sortie de la Grèce de la zone euro vient à nouveau hanter les marchés à l'approche des élections législatives le 17 juin, dont l’issue pourrait prendre une tournure catastrophique si les partis grecs opposés aux cures d’austérité obtenaient la majorité.

Enfin, selon Die Zeit dans son édition datée de jeudi, « la Grèce aura probablement très bientôt besoin d'un troisième plan d'aide car le pays ne réussit pas à mener les réformes nécessaires. La Grèce ne pouvant plus se financer seule sur les marchés, c'est aux bailleurs de fonds internationaux d'agir », conclu Die Zeit

Dans ce contexte anxiogène, l'Italie levé 6,5 milliards d'euros de bons à 12 mois mais les rendements exigés par les investisseurs atteignent un pic de six mois, signe de la défiance des investisseurs quant à la qualité de la signature italienne. Les taux à 10 ans ont bondi à 3,97% contre 2,34% seulement le 11 mai dernier, avec un ratio de couverture de 1,7. Demain le test de crédibilité sera encore plus difficile puisque Rome a prévu de lever 4,5 milliards d'euros d'obligations à trois ans.

Sur le marché secondaire, le rendement de l'obligation italienne à 10 ans a culminé à 6,3%, au plus haut depuis janvier, avant de refluer à 6,18%. Les rendements obligataires espagnols à 10 ans ne sont plus qu’à 30 points de base du seuil fatidique des 7%, niveau à partir duquel un état souverain estime que l’accès au financement des marchés financiers lui est fermé. Nous sommes à 6,7%..

Même l’Allemagne, pourtant ilot refuge de la zone euro, a payé plus cher pour se financer en émettant pour 4,04 milliards d'euros de papier à 10 ans avec un rendement de 1,52% contre 1,47% lors de la précédente adjudication de ce type. Dans la foulée, le rendement sur le bund grimpait de 6 points de base, à 1,49%. Une remontée des taux allemand qui témoigne de la défiance des investisseurs internationaux pour toute la zone euro car les marchés savent pertinemment que si l'Espagne et l'Italie sautent, c’est tout la zone euro qui vole en éclat, Allemagne comprise.

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