Vendredi 15 juin

Les marchés ne font pas de cadeau au premier constructeur automobile français PSA dont le titre qui accuse une baisse de 38% depuis le début de l’année, s’échange autour de 7,35 euros, son plus bas historique

Après s’être effondré à un nouveau plancher historique de 7,21 Euros, le titre Peugeot, dont la capitalisation boursière a fondu de plus de 70% sur une année glissante, signe la pire performance du CAC.

Un effondrement du titre qui ramène Peugeot en queue de peloton en termes de capitalisation boursière. Désormais, PSA est la plus faible capitalisation du CAC 40, derrière Alcatel-Lucent.

Le 2ème constructeur automobile européen ne capitalise en effet que 2,5 milliards d’euros alors que son chiffre d’affaires a frôlé la barre des 60 milliards en 2011. Son concurrent et comparable français Renault capitalise le double de Peugeot pour un chiffre d’affaires plus faible, de 42, 628 milliards.

La valorisation de Peugeot en bourse est tellement faible qu’elle ne semble plus correspondre aux fondamentaux du groupe. Le constructeur pèse en effet en bourse seulement 0,04 fois le chiffre d’affaires tandis que le résultat opérationnel courant (EBITDA) se paye 2,7 fois la valeur entreprise, qui prend en compte l’ensemble des dettes contractées par l’entreprise. En termes de PER, le titre se paye 6,4 fois les bénéfices attendus pour 2012 et seulement 2,82 fois les projections de bénéfices pour 2013.

Qu’est ce qui peut justifier une telle frilosité des investisseurs pour ce constructeur automobile ? D’abord, l’automobile en général et Peugeot en particulier sont en première ligne depuis que la crise souveraine a éclaté.

Le groupe qui réalise plus de 70% de son chiffre d’affaires en Europe a été durement frappé par la morosité de la conjoncture économique alors qu’il est très peu implanté sur les marchés émergents, zones géographiques qui connaissent pourtant une croissance exponentielle du marché de l’automobile.

En Europe en revanche, la récession économique, qui frappe plusieurs pays de la zone euro entraine une chute des ventes, si bien que le marché européen ne retrouvera pas son volume de ventes d’avant crise (2007) avant au moins 2017 prédisent les spécialistes du secteur. L’Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) a ainsi dévoilé une chute de 8,4% des immatriculations de véhicules neufs en Europe en mai en raison d’une forte baisse des ventes en France (-16%), en Espagne (17%) et en Belgique (26%).

En France, les immatriculations de PSA ont par exemple plongé de 28% en mai, un constat d’autant plus inquiétant que le constructeur n’ pas ou très peu de marge de manœuvre pour affronter ce retournement de conjoncture. Sa marge nette, en raison d’une concurrence internationale exacerbée, n’est que de 0,79% contre 4,77% pour Renault.

Le groupe souffre également d’un manque de diversification en termes de positionnement. Alors que Renault a renforcé sa présence dans le secteur low cost avec sa filiale Dacia, que les constructeurs automobiles allemands résistent en se positionnant sur le haut de gamme, Peugeot est « coincé » dans le milieu de gamme, un choix marketing qui ne séduit plus les consommateurs.

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