Le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BOE), Mervyn King, ainsi que les gouverneurs Miles et Posen n'ont pas réussi, lors de la dernière réunion de politique monétaire du 7 juin, à faire accepter une augmentation du programme de relance de la banque centrale britannique.
Selon les minutes de la BOE publiés ce mercredi, cinq des neuf membres du comité de politique monétaire de la BOE ont voté contre une augmentation du programme d'achats obligataires de la banque, mais la majorité d'entre eux estiment que de nouvelles mesures se justifient, ce qui augure d'un nouvel assouplissement dans les mois qui viennent.
Si le programme reste pour l’heure inchangé, la perspective d’une augmentation du quantitative esasing n’est pas une surprise pour les marchés qui ont déjà intégré dans leurs cours ce scénario. Au final, les minutes de la BOE pesait à la marge sur le cours de la livre sterling qui recule de 0,06% face à la monnaie unique pour se négocier à 1,2389. Le sterling se dépréciait également de 0,15% face à la monnaie nipponne à 124,17 et de 0,2% face au dollar australien. En revanche, le sterling s’adjugeait 0,03% face au dollar, le billet vert étant sous pression en raison de la réunion de la politique monétaire de la Fed dont les marchés espérèrent qu’elle injectera des liquidités supplémentaires pour soutenir la croissance.
Au Royaume-Uni, le comité a jugé que le risque de voir le taux d'inflation dépasser dans les deux ans qui viennent l'objectif de 2% fixé par la banque avait diminué, et que les perspectives économiques du Royaume-Uni s'étaient détériorées, du moins sur le court terme. En d’autres termes, les conditions sont réunies pour augmenter le programme de rachat d’actifs.
Et ce d’autant plus que « les risques qu'entraînent les difficultés financières et les tensions politiques au sein de la zone euro pour l'activité britannique et mondiale se sont intensifiés », soulignent les minutes.
"La plupart des membres ont jugé que de nouvelles mesures de relance économique se justifiaient, soit immédiatement soit par la suite, pour que l'objectif d'inflation soit atteint".
Si Mervyn King, David Miles et Adam Posen ont voté en faveur d'une augmentation du programme de rachats obligataires de la banque de 50 milliards de livres sterling, pour le porter à 375 milliards de livres, Paul Fisher s'est prononcé en faveur d'une augmentation de 25 milliards de livres.
En revanche, cinq membres ont voté pour un maintien du statu quo, qui l’emporte donc. Les neuf membres du comité ont en revanche souhaité laisser le taux directeur inchangé, à 0,5%