Paris reste affaibli par les craintes d’un ralentissement économique après la publication de statistiques macroéconomiques déprimées de part et d’autres du globe…Elles ont été confirmées en matinée avec un du climat des affaires allemand qui est à un plus bas de deux ans… Alors, les valeurs cycliques notamment celles liées aux matières premières et à l’automobile sont sous pression sur la cote parisienne. Mais ce n’est pas tout… Moody’s a dégainé une nouvelle fois avec cette ci comme cibles quinze des plus grandes banques mondiales, dont trois représentantes hexagonales : Crédit Agricole, Société Générale et BNP Paribas. L’agence de notation qui les avait placées sous revue entamée en février dernier met sa menace à exécution en abaissant leur notes de un à trois crans. Malgré le déclassement de ces établissements bancaires, leur titre en Bourse tient le coup. Toujours sur le front des banques, les premières conclusions des audits indépendants commandés par Madrid estiment que les banques espagnoles auraient besoin de 51 à 62 milliards d’euros, soit nettement moins que les 100 milliards proposés par l’Union européenne. Signe que le secteur est en proie à de nettes difficultés et tente de se débattre pour éviter le pire, François Hollande, Angela Merkel, Mario Monti et Mariano Rajoy doivent se réunir à Bruxelles afin de discuter de l’avenir des banques du Vieux Continent… Ce mi-sommet romain aura pour vocation de préparer LE sommet crucial (encore une fois) des 28 et 29 juin à Bruxelles. Mais le chef du gouvernement italien Mario Monti craint que cette rencontre n’accouche d’une souris. Selon lui, si l'Union européenne échouait à trouver un accord, elle deviendrait la proie des spéculateurs… Des incertitudes dans la région qui font grimper le rendement des obligations italiennes à dix ans à 5,89% avant une série d'adjudications programmées par Rome la semaine prochaine. A la mi-journée, le CAC 40 perd 0,64% et reste toujours sous les 3 100 points à 3 094 points.
En tête du CAC 40, France Télécom s’adjuge 2,14% à 10,27 euros alors qu’ UBS a retiré le titre de sa liste de valeurs les moins recommandées, l’intermédiaire estimant que la baisse du revenu moyen par abonné est intégrée par le consensus.
Crédit Agricole progresse de 1,47% à 3,89 euros, Société Générale de 1,41% à 17,50 euros et BNP Paribas gagne 0,45% à 29,34 euros. Le secteur se comporte relativement bien en dépit du coup de semonce de Moody's, ce dernier ayant abaissé la note de BNP Paribas et Crédit Agricole de deux crans, mais d'un seul pour Société Générale.
En revanche, le secteur parapétrolier et pétrolier est sous pression avec un pétrole évolue sous le seuil de 80 dollars à New York pour la première fois en huit mois : Technip, en queue de CAC lâche 4,15% à 76,85 euros, Vallourec perd 1,96% à 28,26 euros, Total cède pour sa part 1,22% à 34,41 euros.
Le secteur du luxe pâtit également du ralentissement observé en Chine. LVMH, qui réalise environ un tiers de ses ventes dans la région redonne 1,96% à 117,25 euros et PPR est en repli de 1,93% à 111,80 euros.
Renault recule de 1,59% à 32,15 euros et Peugeot perd 1,22% à 7,78 euros alors que Citigroup a abaissé son objectif de cours de 11,50 à 8,50 euros sur le titre de la marque au lion.
Hors indice phare, Eutelsat communications est en hausse de 1,85% à 23,72 euros alors qu’alors qu’Abertis va céder 7% du capital de l’opérateur de satellites à China Investment.
Sur le marché des changes, l’euro résiste à 1,2553 face au dollar et grappille 0,05% à 100,74face au yen. Le billet vert quant à lui est en repli symbolique de 0,03% à 80,25 face au yen. Le baril de pétrole reprend de la hauteur malgré la menace d’un ralentissement économique mondial, le WTI toujours sous les 80 dollars gagne 0,55% à 78,61 dollars tandis que le Brent s’oriente à la hausse avec un gain de 0,93% à 90,08 dollars. Le métal jaune limite son repli à 0,24% pour se négocier à 1 564 dollars l’once.
