Les JO de Londres qui débutent le 27 Juillet prochain auront des répercussions sur l'activité des entreprises qui participent de près ou de loin à l'organisation de l'événement. Cependant, jouer sur le FTSE 100, l'indice londonien, semble être un pari plus que risqué. En effet, on ne peut pas dire qu'en Août 2008, les JO de Pékin ont eu un effet positif sur les Bourses chinoises, les investisseurs étant obnubilés par la crise. Et on peut se douter aujourd'hui que les investisseurs auront dans les prochaines semaines les yeux tournés vers Bruxelles et les sommets européens plutôt que vers Londres et ses olympiades.
Par ailleurs, une étude de l'agence de notation Moody's estime que l'impact de l'événement sur l'économie britannique devrait se limiter à 1% du PIB… sur plusieurs années. Par contre, l'impact ne sera pas général et il y a certaines sociétés qui profiteront plus que d'autres de ces olympiades. Ainsi, les secteurs anglais de l'hôtellerie, de la publicité, de la construction, et des transports devraient capter en grande partie cette hausse du PIB.
En France maintenant, il existe quelques sociétés qui pourraient sortir des olympiades avec quelques médailles.
Il s'agit par exemple d'EDF, partenaire officiel des Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres. L'électricien français va en plus fournir de l'électricité décarbonée à toutes les installations du parc olympique, les infrastructures sportives (stade, vélodrome, piscine...), ainsi que le village olympique. On notera également que la « Team EDF », avec ses 36 athlètes dont 15 champions Olympiques et Paralympiques, constitue un des plus importants groupes d'athlètes soutenus par un sponsor. Cependant, on ne peut pas dire que ces nouvelles réjouissent les investisseurs puisque le titre EDF reste en forte baisse depuis le début de l'année, et sur 1 an.
Outre l'électricité, il faut aussi une infrastructure informatique de taille pour organiser un tel événement. Et c'est une société française, Atos Origin, qui s'en occupe. Si l'entreprise française s'occupe des Jeux olympiques depuis une décennie, il s'agit pour Londres du « contrat informatique le plus important jamais signé dans le domaine sportif ». En plus de ce gros contrat, la SSII espère également profiter de cette publicité, notamment en recevant des clients sur le site afin d'empocher des futurs contrats. Les investisseurs ne s'y trompent pas puisque le titre est bien plébiscité en Bourse, en hausse de 33% depuis le début de l'année. Si tout se passe bien à Londres, on peut penser qu'Atos continuera son beau parcours boursier.
Le Groupe JCDecaux a également une bonne carte à jouer en vue de la tenue des JO à Londres. La société prévoit que l'événement génère six à sept points de croissance supplémentaire pour la publicité extérieur. Or, JCDecaux est leader sur le marché anglais avec une part de marché de 35%. Et il devrait accroître sa position de force à l'occasion des Jeux olympiques de Londres en raison de sa présence sur les lieux stratégiques de la capitale britannique, notamment la gare de Saint Pancras, l'aéroport d'Heathrow ou encore le tunnel sous la Manche.
Justement, le plus simple pour profiter en Bourse des Jeux Olympiques de Londres n'est il pas de prendre des actions de Groupe Eurotunnel, qui exploite le tunnel sous la manche ? Le titre est en baisse de 18% depuis un an alors qu'il a renoué avec les bénéfices en 2011, après une année 2010 désastreuse. Surtout, l'année 2012 a débuté sous les meilleurs auspices. Le chiffre d'affaires au premier trimestre 2012 a connu une hausse de 20%. De plus, les deux prochains trimestres devraient être encore meilleurs pour le groupe puisqu'en Juin, son trafic a battu tous les records avec le Jubilé de la Reine Elizabeth. La société table également sur de nouveaux records en Juillet pour les jeux olympiques et a ouvert dans cette optique une rame supplémentaire. Malgré un rebond du titre en début d'année, ces bonnes nouvelles semblent pourtant n'avoir eu aucun effet sur la valeur en baisse de 10% depuis 3 mois.
