Groupe Partouche entre dans le club peu convoité des « penny stocks », c'est-à-dire des valeurs cotant moins d’un euro.
C’est que le Marché n’a pas été très satisfait des performances affichées par le casinotier à l’issue de son premier semestre 2012. Groupe Partouche a en effet accusé un repli de près de 2% à 335 millions d’euros de son activité sur la période. Un recul des produits des jeux qui s’est répercuté sur la rentabilité du groupe.
Le résultat opérationnel courant du groupe s’est contracté de 20,18% pour ressortir à 19,8 millions d’euros contre 24,9 millions d’euros au premier semestre 2011. Malgré les efforts permanents de contrôle des charges, le groupe, et plus particulièrement ses filiales casinos, voit sa rentabilité opérationnelle courante sur la période altérée par l'impact de la baisse d'activité. L’exercice se solde ainsi par une perte opérationnelle de 5,1 millions d’euros. C’est que le casinotier doit faire face à une nette baisse de la fréquentation dans ses casinos alors que la crise économique et l’interdiction de fumer dans les lieux publics n’incitent pas les clients à franchir les portes des ses établissements. Groupe Partouche évolue ainsi dans un contexte qui ne l’aide pas à redresser les comptes. L’exploitant a encore accusé une perte, certes symbolique, de 0,07 million d’euros à l’issue de cette première partie de l’année. Alors pour essayer de limiter la casse, le groupe a procédé à la fermeture ou à la cession d’établissements déficitaires. Mais cette politique semble être insuffisante alors que la montée en puissance de son activité jeux en ligne tarde. Ainsi, Partouche Interactive a travaillé cette année sur une révision globale de son offre de poker en ligne (site classique, site pour mobile, application de jeu pour tablette et mobile) et notamment sur la refonte technique du software de poker, avec un nouveau produit disponible depuis le 5 juin. Par ailleurs, Groupe Partouche, qui a investi 6,1 millions d’euros pour la construction du Pasino de la Grande Motte, espère rentabiliser son investissement rapidement avec l’ouverture de cette nouvelle structure début juillet. Le Pasino de La Grande Motte devrait ainsi pleinement profiter de la saison estivale.
Groupe Partouche précise toutefois que « le secteur casinotier souffre actuellement d’un manque de visibilité, accru depuis la contreperformance mesurée depuis février 2012 ». En cas de persistance du ralentissement d’activité, le casinotier a lancé un avertissement sur ses résultats annuels. Il serait « amené à enregistrer des réalisations en produit brut des jeux et excédent brut d’exploitation inférieures à celles figurant dans le plan d’affaires et à revoir alors ce cadre prévisionnel ».
A moins d’un euro, l’action Groupe Partouche se traite à ses plus bas historiques. Le Marché n’est plus tendre avec le groupe qui enchaîne déceptions sur déceptions. Le titre a vu sa valeur fondre de 10 fois en… 10 ans ! L’année 2007 avait été un grand cru pour Groupe Partouche avec un titre qui évoluait entre 15 et 20 euros. Depuis cette période bénie, le dossier n’a cessé de subir la défiance des investisseurs, avec la crise économique qui n’a pas manqué d’impacter les comptes du groupe. Même à ces cours bradés, il y a encore peu de chance que le titre reprenne de l’attitude faute de catalyseurs à la hausse. Notamment avec le profit warning lancé par le casinotier ce jour…