L’euphorie aura été de courte durée
Dix jours après le sommet européen, les pays de la zone euro sont à nouveau bousculés par les marchés qui attendent désespérément de voir les Européens concrétiser leurs ambitions pour bâtir une Zone euro 2.0. Ils attendent notamment des indications claires sur la création d’une union bancaire, censée ramener la confiance sur le secteur bancaire européen, mais le temps politique n’est pas celui des marchés
Les taux Espagnols ont à nouveau flambé au dessus de 7% . Entrainant les taux italiens à la hausse et l'euro à la baisse. C'est un défi. Les marchés veulent savoir comment l'Union Européenne va intervenir pour faire camer les marchés obligataires.
258 milliards d’euros, c’est le montant du plan de rigueur Italien. Rome a en effet adopté un nouveau plan d’austérité, le cinquième en deux ans qui devrait permettre d’économiser 26 milliards d’euros sur trois ans. La hausse de la TVA quant à elle, attendra 2013.
Rome et Madrid appellent à agir vite car les marchés eux s’impatient. Alors que l’aversion au risque est comparable à celle de 2008, nous voilà revenus aux niveaux pré sommet européen. Les investisseurs veulent tester l'Union Européenne et comprendre comment elle va concrètement limiter la hausse des taux emprunts d'État.
Peut intervenir. Elle doit intervenir. Signe qui ne trompe pas, le décrochage de l'euro a démarré avec le discours de Draghi après la réunion de la BCE. Draghi a déçu les marchés. Il doit maintenant montrer que la BCE est prête à jouer son rôle
Aucun signe de reprise de l'emploi. Les créations d'emploi sont à des niveaux ridiculement bas et à ce rythme là on ne retrouvera pas avant des années les niveaux d'emploi de 2007. Mais que fait le messie Obama ?
Pour la photo de commémoration des 50 ans de réconciliation avec l'Allemagne. Si on a du coté de l'Allemagne des politiques de la trempe d'Adenauer, cela fait bien longtemps qu'on n'a plus de De Gaulle en France.
Il n'y a qu'en France qu'on a cru que Merkel avait perdu au sommet Européen et qu'elle rentrerait sous les huées du peuple Allemand. Quelle arrogance! Un sondage post sommet donne à Merkel un taux de popularité record de 66%.
Ce lundi marque le lancement de la grande conférence sociale. Les partenaires sociaux vont débattre autour de sept thèmes, parmi lesquels l'emploi, la formation, le redressement productif, la protection sociale ou encore la fonction publique. Il y a du pain sur la planche…
Cela pourrait être une fable de la Fontaine et c'est une illustration parfaite du contraste des politiques industrielles en France et en Allemagne. Peugeot est en déroute malgré les milliards d'aides publiques alors que le commissaire du Peuple Montebourg ne pense qu’à interdire les licenciements. Volkswagen est au sommet avec une hausse de 5.5% après le rachat de Porsche, couronné par sa conquête mondiale.
La vraie question du jour
Est ce que François Hollande nous porte la poisse pour la météo? Il a quand même été le seul Président touché par la foudre et il pleut non stop depuis les élections