Paris démarre à l’équilibre autour des 3 320 points alors que les investisseurs sont enclins à la prudence et restent attentistes avant le grand rendez vous de la journée. C’est que la Banque centrale européenne est attendue au tournant ce jeudi dont le président Mario Draghi a déclaré la semaine dernière que la l’argentier européen ferait tout son possible pour préserver l'euro, en restant bien sûr dans le cadre de ses prérogatives. Si aucune surprise n’est attendue sur les taux, les espérances sont très fortes concernant la mise en place de mesures d’envergures. Les marchés espèrent que les propos de Mario Draghi se transformeront en actes pour enrayer une bonne fois pour toute la crise de la zone euro. La réponse sera connue dans l’après midi avec peut être, à la clé, un nouveau LTRO et/ou un programme de rachats de dette de pays en difficulté mis à l’arrêt depuis mi-février. Espagne et Italie en seraient les principales bénéficier afin apaiser les tensions sur les marchés obligataires. La veille, la Réserve fédérale américaine a douché les espoirs d’investisseurs attendaient d'elle qu'elle apporte une réponse musclée au ralentissement économique. De nouveaux rachats d'actifs pourraient intervenir à l’avenir, cette mesure pourrait voir le jour «selon le besoin ». Les publications d’entreprises se réduisent comme peau de chagrin avant la trêve aoûtienne. BNP Paribas, GDF Suez et Veolia Environnement se sont prêtés à l’exercice.
Aux commandes du CAC40, on retrouve BNP Paribas qui grimpe de 0,93% sous les 31 euros. Le résultat net de la banque a baissé de 13,2% au deuxième trimestre, mais moins qu’attendu par les analystes. Le bénéfice ressort à 1,85 milliard, pour un produit net bancaire de 10,1 milliards (-8%). Les provisions ont baissé de près de 37%. Mais corrigé de l'impact l'an dernier des provisions faites sur la dette souveraine grecque, le coût du risque progresse de 4,5%.
GDF Suez grappille 0,11% à 18,31 euros après avoir confirmé ses objectifs pour l’ensemble de l’exercice et dégagé, au premier semestre, un bénéfice net de 2,5 milliards d’euros (+6%) à partir d’un chiffre d’affaires de 50,5 milliards (+10,6%). L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) ressort en amélioration de 4,2% à 9,2 milliards. La limitation de la hausse des tarifs du gaz en France devrait amputer son Ebitda de 30 millions au troisième trimestre, estime le groupe. L’énergéticien vise pour 2012 un résultat net récurrent part du groupe à un niveau compris entre 3,7 et 4,2 milliards d'euros.
En revanche, Veolia Environnement trébuche de 5,36% à 8,73 euros après la publication de ses comptes semestriels. Le groupe a annoncé de nouvelles mesures d’économies. Pour un chiffre d’affaires semestriel en hausse de 1,6% en données comparables, à presque 15 milliards d’euros (-9% en données publiées), Veolia enregistre un bénéfice net 153 millions, sous les attentes, contre une perte de 67 millions un an plus tôt. Bank of America Merrill Lynch abaisse sa recommandation à « neutre ».
EDF perd 0,72% à 16,63 euros pénalisé par une note de Kepler, qui abaisse sa d’ « acheter » à « conserver ».
Bic commence la journée en tête du SBF 120 à la faveur d’un gain de 2,28% à 84,39 euros. Sur les six premiers mois de l’exercice, le groupe a dégagé un résultat net part du groupe de 142,7 millions d'euros, soit une hausse de 20,4%, pour un chiffre d’affaires de 945,8 millions (+5,8% en données comparables).
Sur le marché des changes, l’euro toujours sous les 1,23 à 1,2247 face au billet vert et à 96,0191 face au yen avant la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne. Sur le front du baril de pétrole, le WTI se négocie à 88,86 dollars tandis que le Brent progresse de 0,16% à 106,13 dollars. Le métal jaune cède du terrain pour se négocier tout juste sur les 1 600 dollars l’once…