Les résultats affichés annoncés par Bic sont loin d’être rasoirs. Bien au contraire, le spécialiste des stylos, briquets et rasoirs a fait preuve de résistance face à un environnement économique plus que difficile.
Au premier semestre 2012, le chiffre d'affaires à base comparable a progressé de 5,8% à 945,8 millions d'euros. Sur le second trimestre, le chiffre d'affaires s'élève à 500,8 millions d'euros en croissance de 5,2% en publié, de 0,4% à taux de change constants et de 3,1% à base comparable. Comme prévu, le rythme de croissance du chiffre d'affaires s'est ralenti au cours du deuxième trimestre mais les ventes du groupe ont été soutenues par le dynamisme de l’activité Grand Public dont le chiffre d’affaires a progressé de 7,8% à taux de change et périmètre constants au cours du premier semestre 2012 (+5,3% au second trimestre). En revanche, celles de l'activité Produits Publicitaires et Promotionnels sont en baisse de 5,6% à taux de change constants (-9,8% au second trimestre) dans un environnement économique européen toujours très difficile en Espagne, en Italie et en Grèce.
Le groupe reste très profitable en dépit d’une baisse des volumes. La marge d’exploitation normalisée de BIC ressort en effet à 22,2%, hors impact de la prime exceptionnelle versée aux salariés, contre 20,9% au premier semestre 201. La marge brute quant à elle, est en croissance de 2,2 points à 52,3% du chiffre d'affaires au premier semestre comparé à 50,1% sur la même période de l'année dernière. L'amélioration du premier semestre s'explique par la croissance du chiffre d'affaires de l'activité Grand Public et par l'impact de la cession de l'activité de distribution de recharges téléphoniques en France. Un peu plus bas dans les comptes, le résultat net part du groupe du premier semestre 2012 s'élève à 142,7 millions d'euros, en croissance de 20,4% en publié.
Fort de cette publication, le spécialiste des stylos et des rasoirs confirme ses objectifs pour 2012, à savoir une croissance du chiffre d’affaires de 5% en données organiques et une marge d’exploitation normalisée « proche de celle de 2011 », soit autour de 20%.
Au regard de cette publication, les analystes de la place sont aussi enthousiastes que le Marché. Oddo Securities salue une marge opérationnelle « excellente » et estime que la prévision de hausse du résultat opérationnel courant en 2012 est « déjà quasiment acquise»et pourrait donc revoir à la hausse ses propres prévisions. Le broker confirme par la même occasion sa recommandation « achat » et l'objectif de cours de 90 euros.
Le groupe a nombre d’atouts dans sa poche à savoir une situation financière saine avec une trésorerie nette de 330 millions d‘euros fin 2011 mais aussi une solide résistance en bourse. Mis à part les épiphénomènes Fukushima et la dégringolade des marchés au mois d’août 2011 ont eu raison du titre, le reléguant sous les 60 euros. Sinon, le dossier fait honneur à son statut de valeur défensive avec un business-model qui fait du groupe, une entreprise non exposée aux cycles économiques. Le titre Bic évolue sur des nouveaux plus hauts historiques établis sur les 86 euros. Le groupe se paie 15 fois ses bénéfices estimés pour 2012, ce qui est loin d’être extravagant pour ce type de société dont le parcours boursier est sans faute et qui assure une bonne visibilité, surtout en cette période de crise.
