Sale journée sur les marchés. Paris termine en forte baisse avec un CAC40 qui termine au plus bas du jour à 3 232,46 points, sur un repli de près de 2,70%. En Europe, les indices se sont effet retournés à la baisse et pour cause, Mario Draghi, n’a pas totalement répondu aux attentes des marchés. Le président de la BCE n'a pas donné de détails ni sur les outils ni sur le calendrier, et n'a fait aucune annonce concrète, ni en terme de baisse des taux, ni en terme d'intervention sur le marché de la dette. Les investisseurs sont restés sur leur faim. Le patron de l’institution a juste déclaré lors de sa conférence de presse que le conseil « envisagera peut-être de nouvelles mesures de politique monétaire non-standard selon les besoins de remise à flot de la transmission de la politique monétaire. Dans les semaines à venir, nous allons définir les modalités appropriées pour de telles mesures politiques ». La veille, c’était la Réserve fédérale américaine qui avait douché les espoirs d’investisseurs attendaient d'elle, que l’argentier américain apporte une réponse musclée au ralentissement économique. De nouveaux rachats d'actifs pourraient intervenir à l’avenir, cette mesure pourrait voir le jour «selon le besoin ». Les marchés broient donc du noir de part et d’autres et pour ne rien arranger, les taux italiens et espagnols remontent fortement après les propos du président de la Banque centrale européenne. Le 10 ans espagnol flambe au dessus des 7% à 7,08%. Après cette double déconvenue, les investisseurs se sentent un peu abandonnés…
Aucune valeur du CAC40, n’a échappé à la panique ambiante…
Veolia Environnement plonge de 11,66% à 8,15 euros sanctionné après la publication de ses comptes semestriels. Le titre termine lanterne rouge de l’indice vedette parisien. Le groupe a annoncé de nouvelles mesures d’économies. Pour un chiffre d’affaires semestriel en hausse de 1,6% en données comparables, à presque 15 milliards d’euros (-9% en données publiées), Veolia enregistre un bénéfice net 153 millions, sous les attentes, contre une perte de 67 millions un an plus tôt. Bank of America Merrill Lynch abaisse sa recommandation à « neutre ».
Les banques ont vu rouge sur fond de regain d’inquiétudes sur la zone euro. BNP Paribas qui s'inscrivait parmi les plus fortes hausses de la cote dans la matinée, perd 4,09% à 29,45 euros, Crédit Agricole lâche 8,04% à 3,28 euros et Société Générale redonne 7,21% à 16,80 euros.
EDF perd 3,70% à 16,12 euros pénalisé par une note de Kepler, qui abaisse sa recommandation d’ « acheter » à « conserver ».
En hausse pendant la majeure partie de la journée, GDF Suez termine en baisse de 0,44% à 18,21 euros après avoir confirmé ses objectifs pour l’ensemble de l’exercice et dégagé, au premier semestre, un bénéfice net de 2,5 milliards d’euros (+6%) à partir d’un chiffre d’affaires de 50,5 milliards (+10,6%). L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) ressort en amélioration de 4,2% à 9,2 milliards. La limitation de la hausse des tarifs du gaz en France devrait amputer son Ebitda de 30 millions au troisième trimestre, estime le groupe. L’énergéticien vise pour 2012 un résultat net récurrent part du groupe à un niveau compris entre 3,7 et 4,2 milliards d'euros.
Bic signe la meilleure performance du SBF 120 à la faveur d’un gain de 4,88% à 86,54 euros. Sur les six premiers mois de l’exercice, le groupe a dégagé un résultat net part du groupe de 142,7 millions d'euros, soit une hausse de 20,4%, pour un chiffre d’affaires de 945,8 millions (+5,8% en données comparables).
Sur le marché des changes, la déception provoquée par la conférence de presse de M. Draghi a fait tomber l'euro à des niveaux plus vus depuis une semaine à 1,2156 face au billet vert et rend 0,90% à 95,02 face au yen. Sur le front du baril de pétrole, le WTI se retourne à la baisse et redonne ainsi 1,20% à 87,84 dollars tandis que le Brent progresse de 0,35% à 106,33 dollars. Le métal jaune repasse sous les 1 600 dollars l’once pour se négocier à 1 591 dollars l’once (-0,52%)…
