Depuis le début de la crise, et mise à part en 2009, l'euro s'est inscrit en baisse chaque année par rapport au dollar, et est passé en 5 ans de 1.60 à 1.2350 usd aujourd'hui. La baisse de la monnaie unique semble en plus être durable puisque l'euro est sous les 1.30 dollar depuis plus de 3 mois, ce qui n'était plus arrivé depuis 2006. Une aubaine pour certaines entreprises françaises
La baisse de l'euro est une bonne nouvelle pour les entreprises françaises exportatrices, qui facturent en dollars mais dont leurs charges sont essentiellement en euros. Leur compétitivité est donc renforcée.
Les secteurs les plus avantagés par la baisse de l'euro sont alors le secteur pétrolier et parapétrolier, le secteur aéronautique, ou encore le secteur de l'hôtellerie
Les groupes pétroliers comme Total ou Maurel & Prom réalisent en effet la quasi-intégralité de leur chiffre d'affaires en dollars. C'est le cas également plusieurs sociétés parapétrolieres comme Technip, CGG Veritas, Vallourec ou Bourbon.
De même, des entreprises telles qu'EADS, Safran ou Zodiac sont également favorisées, car elles dépensent surtout en euros et réalise la totalité de leur chiffre d'affaires en dollars. A l'inverse, Air France, qui facture ses billets majoritairement en euros et achète son carburant en dollars, est pénalisé par la baisse de la monnaie unique.
Le secteur de l'hôtellerie profite également d'un euro faible, puisqu'il accroit le pouvoir d'achat des touristes étrangers qui font leurs emplettes en zone euro. Accor est à ce titre une des valeurs qui réagit le mieux lorsque l'euro se repli.
Plus généralement, ce sont surtout les multinationales fortement exportatrices qui sont favorisées par la hausse du dollar face à l'euro. C'est le cas de groupes comme Sanofi ou LVMH dont les ventes aux Etats-Unis représentent 30 et 22% de leur chiffre d'affaires. D'autres sociétés comme Danone, L'Oréal, Schneider Electric, Pernod Ricard, Essilor International, Remy Cointreau ou encore Veolia ont également beaucoup à tirer de la faiblesse de la monnaie unique.
Par contre, les sociétés importatrices sont pénalisées. Avec la montée du billet vert face à l'euro, ces dernières voient leur coût, facturés en dollars, grimper, tandis que leur chiffre d'affaires reste stable. Parmi ces entreprises, on peut citer, outre Air France KLM, Michelin, Trigano, Camaieu ou encore Etam. Bien sûr, ces sociétés seront à privilégier en cas de rebond de l'euro…
