L'Allemagne a de nouveau emprunté sur six mois à taux négatif mais cette fois-ci le rendement signe un nouveau record, de faiblesse. Berlin a donc placé comme prévu 3,77 milliards d'euros assorti d’un rendement moyen de -0,0499%, un nouveau plus bas historique pour une obligation sur cette échéance de court terme.
Le taux consenti par les créanciers bat de loin le record signé lors de la précédente émission du même type le 9 juillet où le rendement déjà négatif s’était inscrit -0,034%.
L’offre a toutefois été moins importante qu'en juillet, où l'émission portait également sur un montant initial de 4 milliards d'euros. Plus précisément, la Bundesbank a reçu au total pour 4,745 milliards d'euros d'offres, soit un ratio de couverture de 1,3, contre 5,48 milliards d'euros le mois dernier pour un bid cover ratio de 1,7.
Si les investisseurs sont moins nombreux en cette période estivale, il n’en reste pas moins que le résultat de cette adjudication souligne le manque de confiance des marchés quant à la mise en musique des mesures décidées lors du sommet européen. Et ce d’autant plus que les investisseurs sont prêts à payer une prime de plus en plus chère pour prêter à l’Allemagne en échange d’une garantie de la préservation de leur capital.
A l'inverse, l'Italie, qui croule sous une dette record de 1 973 milliards d’euros, soit de plus de 120 % de son PIB, emprunte à des taux en légère hausse, reflétant ainsi la persistance de tensions sur le marché de la dette en zone euro. Les rendements des obligations d'Etat italiennes à 1 an se sont inscrits à 2,767% contre 2,697% au cours de la dernière opération similaire datant du 12 juillet. Sur le marché secondaire, le 10 ans Italien restait stable, à 5,86%. Cette hausse des taux italiens, même si elle reste limitée, creuse un peu plus l’écart avec les bons élèves de la zone euro, soulignant par ailleurs les distorsions persistantes sur les marchés obligataires de la zone euro.