Les rendements des pays périphériques se détendent dans un marché calme qui se contente d’expédier les affaires courantes. Une fois n’est pas coutume, l’accalmie est généralisée sur le marché obligataire avec un 10 ans espagnol qui reflue sous la barre des 6,5%, à 6,48% à la faveur d’une baisse de 11 points de base.
Même les pays considérés comme refuge, à l’instar de l’OAT française recule également de 2 points de base, à 2,1% alors que le bund allemand abandonne 5 points, à 1,52%. De même le 10 ans Italien restait stable à 5,74%.
Mais il en faudra plus pour ramener la confiance dans la zone euro et donc faire baisser durablement la fièvre sur les rendements des pays considérés comme les plus fragiles alors qu’une partie de l'aide au secteur bancaire espagnol pourrait être débloquée d’ici la fin du mois d’aout.
En cause, les dernières restrictions décidées par la Banque Centrale Européenne sur l'accès au financement des banques. L’institution européenne a en effet décidé en juillet de plafonner le soutien qu'elle est en mesure d'apporter en contrepartie d'obligations garanties par les Etats Membres, ce qui a changé les plans de Bankia espagnol, l'établissement le plus en difficultés du pays. N’ayant plus aux guichets de la BCE, Bankia pourrait donc avoir besoin d’argent frais, et rapidement. Une information qui va dans le même sens qu’une rumeur qui laissait entendre que la première tranche d'urgence de 30 milliards d'euros de soutien pourrait être apportée avant la fin du mois.
En effet, le temps presse pour Madrid et son secteur espagnol qui va avoir des difficultés à préserver la confiance des marchés avant la mise en place du MES, le mécanisme européen de stabilité, dont le sort reste suspendu au jugement de la cour constitutionnelle allemande le 12 septembre.