Les marchés européens accélèrent leur consolidation, hantés par le spectre d’une récession mondiale qui gagne en crédibilité comme en témoigne la publication des PMI chinois et européens tous plus médiocres les uns que les autres.
Par ailleurs, outre le spectre d’une récession mondiale, l’incertitude grimpe d’un cran alors que la Grèce joue à nouveau sa survie au sein de la zone euro. Athènes doit en effet absolument trouver 11,5 milliards d’économies supplémentaires, sans quoi elle risque la faillite car elle n’obtiendra pas sa prochaine tranche d’aide financière de 31,5 milliards d’euros. Athènes a beau essayer de gagner du temps en réclamant 2 années supplémentaires pour remettre les comptes à l’équilibre, pour l’instant, c’est tout vu : l'Allemagne refuse toute renégociation du plan d'aide avant la publication du rapport de la "Troïka" qui évaluera en septembre l'avancement des réformes mises en œuvre par la Grèce.
Dans ce contexte pour le moins angoissant, l’aversion au risque reprend du poil de la bête. Les rendements obligataires des pays considérés comme refuge se détendent alors que les taux des pays périphériques, l’Espagne et l’Italie pour ne pas les citer, grimpent en flèche.
Ainsi, le rendement à 10 ans sur le bund se détendait de 7 points de base pour revenir à 1,39% contre 1,46% la veille. L’OAT française perdait également 4 points pour revenir à 2,08% non loin de son record historique de faiblesse atteint début juillet à 2,05%.
A l’inverse, la peur d’une aggravation de la crise souveraine qui s’accompagne du spectre d’une contagion de la crise à l’Espagne puis à l’Italie gagne en intensité, ce qui entraine de manière quasi mécanique des tensions sur les marchés obligataires. Ainsi, le 10 ans espagnol bondit de 13 points de base pour venir se négocier à 6,35% alors que parallèlement l’Ibex 35 dégringole de 1,8%. Dans le sillage de l’Espagne, le rendement obligataire à 10 ans de l’Italie se tendait de 4 points de base, à 5,67% alors que la bourse de Milan, le FTSE MIB dégringole de 1,33%.