L’euro monte en flèche, s’installant confortablement au dessus des 1,26 dollar, à 1,2620 contre 1,2492 au plus bas en séance. La devise européenne bondit ainsi de 0,88% face au dollar pour se négocier à 1,2620 et s’apprécie également de 0,6% face au yen, à 98,85.
Alors que la devise de l’once Sam glisse dans l’attente de la réunion de la Fed à Jackson Hole, la progression de la monnaie unique est soutenue par les propos d’un membre du directoire de la BCE, Benoit Coeuré, qui a confirmé que la BCE travaillait à la possibilité d'intervenir sur les marchés, sur les échéances courtes, pour faire baisser les rendements des emprunts d'Etat de pays comme l'Italie et l'Espagne, et ce en dépit des fortes réserves de l'Allemagne.
En clair, si les pays en difficultés font une demande d’aide en bonne et due forme, ils pourront accéder aux programmes de soutiens du FESF (Fonds européen de stabilité financière) et du MES (mécanisme européen de stabilité) sur le marché primaire.
Le membre de la BCE a par ailleurs précisé que « l'accès à un programme de soutien des mécanismes de solidarité européen, FESF ou MES, devrait suffire pour que la Banque centrale européenne procède à des rachats d'obligations des Etats concernés ».
Le billet vert de son coté recule alors que certains investisseurs espèrent l'annonce de nouvelles mesures destinées à stimuler la reprise économique aux Etats-Unis, qui s'est affaiblie lors des derniers mois. Baromètre de la probabilité du QE, l’once d’or s’adjuge 0,43%, à 1664$, signe que les opérateurs anticpent quelques allusions de la part de la Fed.
Le dollar recule de seulement 0,2%, à 78,39 face au yen, mais plonge de 0,8% face au franc suisse, de 0,84% face à l’euro, et recule de 0,5% face au dollar Canadien. En revanche, si Ben Bernanke déçoit le marché, le dollar pourrait remonter en flèche.