L’euro s’enfonçait dans le rouge, revenant au contact des 1,25 alors qu’il se négociait autour des 1,2620 la veille. Depuis le début de la semaine, la monnaie unique est soutenue par la perspective d’une intervention de la banque centrale européenne demain. Les marchés sont en effet convaincus que Mari Draghi, le patron de la BCE pourrait annoncer la réactivation de son programme de rachats d’obligations pour faire baisser les taux d’emprunts des pays en difficulté.
Mais l’heure est désormais aux prises de bénéfices sur l’euro après lecture des PMI européens qui confirment que l’Europe va droit vers la récession au troisième trimestre.
Dans le secteur des services, l’indice PMI de la zone euro est ressorti à 47,2 en aout contre 47,5 attendu et 47,9 en juillet. En France, le PMI des services tombe à 49,2 signalant une contraction de l’activité après 50.2 en juillet et 50 projeté par les analystes. En Allemagne, la contraction du secteur des services est aussi forte que redoutée, avec un PMI qui s’effondre à 48,3, en ligne avec les attentes contre 50,3 en juillet.
En Italie, le secteur des services reste déprimé mais se redresse quelque peu en s’inscrivant à 44 contre 43 attendu et 43 en juillet. La contraction reste très forte. Alors que parallèlement, l’activité manufacturière se contracte pour le 13 ème mois consécutif, en zone euro, dire que les perspectives économiques de l'union monétaire sont moroses est un euphémisme. L’euro accuse logiquement le coup, revenant se négocier à 1,2517 face au billet vert, baisse de 0,32% après avoir testé au plus bas le seuil des 1,25. Il recule également de 0,42% face au yen, à 98,11 et cède 0,25% face au sterling, à 0,7893.