A l’image des marchés actions, l'euro reprenait son souffle face au dollar après avoir culminé à 1,2830 vendredi dernier, son plus haut niveau depuis le 21 mai dernier. S’il recule de 0,35% ce lundi pour se négocier à 1,2772, la monnaie unique conserve la majorité des gains enregistrés après la publication de statistiques médiocres sur l'emploi salarié aux Etats-Unis, qui ont dévoilé seulement 96.000 créations d’emplois hors secteur agricole aux Etats-Unis le mois dernier, un chiffre nettement inférieur aux 125.000 créations d'emplois attendues par les économies
En réaction à la mauvaise nouvelle, le dollar s'est nettement déprécié, en particulier face à l’euro et face au dollar australien. Un repli logique étant donné que la perspective de voir la Fed se lancer dans un nouveau cycle d’assouplissement monétaire à tendance à faire refluer le billet vert.
Comme toujours, ces indicateurs déplorables qui montrent que le marché de l’emploi ne se redresse pas comme on pourrait l’espérer ont renforcé l'espoir de voir la Réserve fédérale (Fed) adopter de nouvelles mesures de soutien à l'économie lors de la prochaine réunion de politique monétaire le 12 et 13 septembre prochain afin de relancer la machine économique.
Mais selon les analystes, la banque centrale américaine devrait se contenter de prolonger la période au cours de laquelle elle maintiendra de faibles taux d'intérêts jusqu'en 2015, contre 2014 jusqu’à présent mais ne devrait pas se lancer de nouveaux rachats obligataires.
Alors que l’euro marquait une pause après avoir culminé au plus haut depuis 4 mois, le billet vert de son coté reprenait un peu de hauteur, grappillant 0,3% face à l’euro et face au franc suisse, et 0,08% face au yen, pour se négocier à 78,29. Parallèlement la monnaie unique perdait 0,22% face à la devise japonaise mais préservait le seuil des 100 yens, à 100,05. Le yen de son coté évoluait en ordre dispersé alors que le Japon vient de réviser à la baisse sa croissance tout en annonçant un excédent courant de 625,4 milliards de yens (6,25 milliards d'euros) en juillet, supérieur aux attentes des économistes mais toujours en baisse de 40,6% en glissement annuel.