Les marchés obligataires prolongent l’accalmie, portés par l'espoir que le nouveau programme d'achat d'emprunts d’État de la Banque centrale européenne (BCE) ne soit pas retardé par la décision, très attendue, de la Cour constitutionnelle allemande qui doit rendre son verdict sur la légalité du Mécanisme européen de stabilité (MES), le mercredi 12 septembre
De fait, alors qu’une décision positive de la cour allemande ne fait pas de doute, comme l’a d’ailleurs souligné le ministre des finances allemand Wolfgang Schauble, le rendement des obligations souveraines continuait de se détendre, profitant de toujours de l’ « effet BCE » liée à l’annonce le jeudi 6 septembre de la réactivation du programme de rachat d’obligations souveraines. L’objectif de ces rachats « illimités » étant de faire baisser les couts d’emprunts des pays en difficulté de la zone euro.
Le soulagement est donc toujours de mise sur les marchés obligataires européens. Le 10 ans espagnol, baromètre de l’intensité de la crise, se détendait de 3 points de base pour se négocier à 5,62% contre 7,2% au plus fort de la crise souveraine en juin dernier. Idem pour le rendement obligataire à 10 ans de l’Italie qui dégringole carrément de 12 points pour se négocier à 5,05% malgré le constat d’une dégradation des perspectives économiques la veille.
Mais paradoxalement, les rendements obligataires des pays refuges se détendaient également. Les Pays-Bas, dont les électeurs sont appelés à voter demain, voyaient leur taux à 10 ans perdre 3 points de base pour tomber à 1,85%.
Quant à la France et l’Allemagne, qui empruntaient la veille à 3 et 6 mois avec des taux d’intérêts négatifs, le constat est le même. Synonyme d’aversion au risque, leurs rendements à 10 ans se détendaient également. Le taux sur l’OAT se négociait à 2,16%, en repli de 8 points de base. Quant au bund allemand, le taux se détendait d’un point, tombant ainsi 1,54%.