La monnaie unique tombe sous le seuil des 1,30 face au billet vert, plombée par une série d’indicateurs qui confirment l’accélération de la dégradation de la conjoncture au sein de la zone euro.
En France, notamment, les indicateurs font froids dans le dos, signe que l'économie s'est contractée au troisième trimestre. Selon les données préliminaires publiées par Markit Economics, l'indice PMI composite de la France s’est ainsi effondré à 44,1 en septembre, contre 48 en août. C’est sa plus forte contraction depuis trois ans et demi. Dans le secteur des services, le PMI, attendu, à 49,5, s’effondre à 46,1 points en septembre, contre 49,2 en aout.
Même constat dans le secteur manufacturier où l’indice français tombe à 42,6 en septembre, contre 46 points en aout et 46,5 attendu.
En zone euro, l’activité du secteur privé dans la zone euro a continué à se contracter en septembre. L’indice PMI composite de la zone euro se dégrade ainsi à 45,9, en septembre contre 46,3 en août (alors que les économistes interrogés s'attendaient à ce que l'indice remonte à 46,7).
Plus précisément, l'indice PMI du secteur manufacturier est au plus bas depuis six mois, tandis que l'indice PMI des services (46) n’a jamais été aussi faible depuis 38 mois.
La région a probablement accusé son plus mauvais trimestre en trois ans", a indiqué Chris Williamson, chef économiste chez Markit.
« Les nouvelles commandes ont diminué au rythme le plus rapide depuis mai 2009, ce qui indique que l'activité est peu susceptible de se redresser au cours des prochains mois. Les directeurs d'achat ont souligné que leurs entreprises avaient supprimé des emplois pour le neuvième mois consécutif et au rythme le plus rapide depuis janvier 2010 ».
A la lecture des indices PMI, Markit prévoit une contraction de 0,6% de l'économie de la zone euro au troisième trimestre. Après avoir accusé un repli de 0,5% de l’économie au deuxième trimestre, la zone euro se dirige tout droit vers une récession qui s’annonce encore plus forte que redoutée pour le troisième trimestre.
De quoi plomber la monnaie unique qui dégringole de 0,86% face au dollar pour revenir au contact de 1,2936 au plus bas de la journée, alors qu’il se négociait encore à 1,3050 la veille. L’euro chute encore plus lourdement face au yen, pour se négocier à 101,06, en chute de 1,13% et cède par ailleurs 0,63% face au sterling, à 0,7992.