Vendredi 28 septembre

Danone, dégradé à « neutre » contre « surperformance » par Barclays abandonne 0,96%, à 48,77 euros. La banque abaisse son objectif de cours de 52 à 50 euros, conseillant d'arbitrer en faveur d'Unilever.

« Au vu d'une croissance organique qui ne dépasse plus celle des concurrents, d'une marge opérationnelle sous pression et d'une visibilité limitée quant à la perspective d'une ré-accélération des résultats, nous pensons que Danone ne rattrapera pas son écart de valorisation par rapport aux comparables européens', estime l'analyste.

Fin juillet, le groupe alimentaire avait été contraint d’émettre un avertissement sur ses objectifs de marge opérationnelle après avoir dévoilé un effritement de 61 pb de sa marge au premier semestre 2012 qui s’inscrivait à 13,85%.

Une baisse qui s'explique en premier lieu par les coûts des matières premières qui sont restés élevés par rapport aux niveaux du premier semestre 2011, qui avait bénéficié de couvertures, notamment sur les emballages et la poudre de lait.

Etant donné que "l'inflation des coûts matières premières du Groupe a été supérieure aux attentes depuis le début de l'année", le groupe avait alors décidé d'ajuster son objectif 2012 de marge opérationnelle courante, prévoyant une baisse de 50 points de base alors qu’il tablait auparavant sur une stabilité.

Exane BNP considère de son coté que le marché n'a pas encore pleinement pris la mesure de la perte profonde de "pricing power" (pouvoir de fixer les prix) de Danone au cours de ces dernières années. Une évolution qui risque de faire pression sur ses marges lors de la prochaine hausse significative du coût des matières premières.

Par ailleurs, la baisse de la consommation en Europe de l'Ouest, notamment en Espagne pèse également sur les marges de Danone, un scénario amené à se durcir sur la deuxième partie de l'année selon le groupe mais qui parvient à tirer son épingle du jeu en en s'appuyant sur le dynamisme des pays émergents.

Si 39% des analystes sont à l’achat sur le dossier, le consensus des analystes optent majoritairement pour conserver la valeur en visant 52,91 euros. Le titre qui évolue à contre tendance du marché parisien reculait de 0,96% à 48,77 euros en fin de matinée.

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