Enfin ! Egide ne voit plus ses ventes reculer. Pour la première fois de l’année, le fabricant de boîtiers hermétiques pour composants électroniques sensibles a publié un chiffre d’affaires stable au titre de son troisième trimestre.
Egide a fait état d’un chiffre d'affaires consolidé (non audité) à 6,4 million d'euros pour le troisième trimestre 2012. L’activité est stable d’une année sur l’autre mais recule légèrement de 1,5 % par rapport au trimestre précédent. En revanche, sur les neuf premiers mois de l’année, les facturations du groupe reculent de 6% pour s’établir à 19,4 millions d’euros.
Le secteur militaire et spatial a représenté 52 % des ventes du trimestre, le secteur industriel 31 %, le secteur des télécoms 16 % et le secteur autres (Egima) 1 %. Egide SA a vu ses ventes se contracter de plus de 23% à 3,3 millions d’euros au troisième trimestre, le pôle ayant continué de souffrir du non redémarrage des marchés télécoms et de la forte baisse de l’activité de son principal client infrarouge à l’exportation. Cette contraction a été contrebalancée par la bonne forme des activités américaines et outre-Manche du groupe. Le chiffre d’affaires d’Egide USA a bondi de 53% à 2,3 millions d’euros à la faveur de « la bonne orientation de ses marchés domestiques » tandis que celui d’Egide UK est, pour sa part, en hausse de 40% à 0,7 million d’euros grâce à la poursuite de sa progression sur les marchés de niche.
« La stabilité du chiffre d'affaires depuis quelques trimestres confirme la situation d'attente que vit l'économie mondiale. Egide, qui est un groupe industriel avec une forte technicité et les actifs correspondants, conserve entier son potentiel de fournisseur reconnu et référencé pour ses produits haut de gamme. » a déclaré Philippe Brégi, Président-Directeur général du groupe.
Pour rappel, le groupe vauclusien avait déçu le marché avec des résultats semestriels dégradés. Egide avait vu sa perte se creuser à - 0,5 million d’euros, contre - 0,1 million un an plus tôt, pour un total de facturations de 14,2 millions d’euros, en retrait de 8 %. En réaction à cette piètre performance, le patron d’Egide avait souligné que l’année 2012 « s’apparent[ait] plutôt à une année de transition » alors qu’il espérait que ce millésime soit celui de la « reprise au niveau de l’économie mondiale »
Introduite à un cours proche des 18 euros en juin 1999, la société Egide a un parcours boursier digne des montagnes russes. La valeur, très cyclique, n’a pas été à l’abri des retournements de conjoncture qui ont émaillé ces dernières années notamment concernant la santé du secteur des télécoms. La valeur culminait encore sur les 100 euros, quelques temps avant l’éclatement de la bulle internet pour chuter sur les 7 euros, en octobre 2002. Puis la valeur avait repris de la hauteur, jusqu’à revenir sur les 60 euros en octobre 2004. Entre 2005 et 2008, le dossier résistait autour d’un cours médian de 30 euros, mais cette résistance ne durera pas, Egide est retombé sur les 3,7 euros, en novembre 2008, pour signer un plancher historique. C’est également sur ces niveaux que le dossier se négocie actuellement, avec une perte de plus de 37% depuis le début de l’année et de 56% par rapports à ses plus hauts annuels à 8,46 euros observés en mars dernier.