Après trois séances de baisse, les marchés européens s’offrent un léger rebond technique, mais la nervosité et l’inquiétude s’accentuent au sujet de l’Espagne qui se retrouve sous pression alors que Standard & Poor's vient de réduire de deux crans, de "BBB+" à "BBB-", la notation souveraine espagnole, celle-ci n'étant désormais qu'à un cran de la catégorie dite "spéculative".
Dans ce contexte, après une ouverture dans le rouge, le CAC progresse de 0,44%, à 3380 points. A Francfort, le Dax s’adjuge 0,72%, à 7256 points, l’euro stoxx grappille 0,26%, Madrid perd 0,44%, Londres s’adjuge +0,38%.
Du coté des valeurs, le marché salue la publication de CARREFOUR qui a vu ses ventes se stabiliser au troisième trimestre, en données comparables et hors essence et a limité le recul des ventes de ses hypermarchés en France. Le titre bondit de 4,38% à 16,69 euros.
Bien orienté également LVMH progresse de 2,7% à 121,60 euros soutenu par le ton rassurant de Burberry.
Le secteur bancaire, principal contributeur à la baisse dans les premiers échanges, se distingue à la hausse. Crédit agricole bondit de 2,86%, à 5,89 euros, Société générale prend 2,07%, à 23,21 alors que BNP grappille 0,7%, 37,98 euros.
EADS cède 0,73%, à 27,27 euros après l’annonce de l ‘échec du projet de fusion avec BAE. Les analystes refont leurs comptes sur le dossier. Le titre a été relevé de "conserver" à "acheter" Deutsche Bank et Citigroup alors qu’UBS abaisse son objectif de cours de 39 à 37 euros, en raison de la faiblesse du dollar face à l'euro. Barclays reprend le suivi d'EADS (EAD.FR) avec une recommandation "surpondérer" et un objectif de cours de 32 euros.
A l’inverse, Alcatel Lucent dégringole de 2,47%, à 71 cts.
Sur le marché des changes, l’euro résiste à la dégradation de la note souveraine espagnole et s’offre un gain de 0,31% à 1,2890 face au billet vert. Il grimpe également de 0,4% à 100,67 face au yen. Le dollar oscille également autour de l‘équilibre et renoue avec le seuil des 78 yens.
Le pétrole se hisse dans le vert avec un gain de 0,6% pour le WTI qui se négocie à 91,80$ alors que le brent grimpe de 0,65%, à 113,92$.
Enfin, l’once d’or renoue avec le seuil des 1770$ à la faveur d’une hausse de 0,28%.