Les rendements obligataires à 10 ans de l’Italie et de l’Espagne évoluaient en sens inverse, mais restaient ancrés sous les seuil symboliques des 5% et 6%.
Une accalmie obligataire qui intervient alors que le président du Conseil italien, Mario Monti, exhorte l'Union européenne à mettre en œuvre les conclusions du Conseil européen du mois de juin dernier, afin que le fonds de sauvetage de la région puisse directement prêter aux banques.
Les dirigeants européens doivent en effet de nouveau se réunir en sommet à Bruxelles cette semaine, afin de mettre en musique les dernières décisions de sommet européenne du 28 et 29 juin.
Mais certaines voix dissonantes se font entendre quant à la possibilité pour le MES de renflouer directement les banques et les Etats en difficultés.
En effet, dans le sillage du lancement ‘OMT’ de la BCE qui permet à la banque centrale de racheter des obligations pour faire baisser les couts d’emprunts, les ministres des Finances allemand, néerlandais et finlandais ont déclaré que les gouvernements nationaux devaient continuer d'endosser la responsabilité des problèmes créés par les créances douteuses. Une déclaration qui semble remettre en question l'engagement pris en juin de protéger les Etats en permettant au Mécanisme européen de stabilité (MES) d'accorder des prêts aux banques alors que l’encre signant l’acte de naissance du MES n’est pas encore sèche.
Un rétropédalage qui pourrait avoir des retombées négatives si l’Europe devait repousser les décisions du sommet européen qui aveint été accueillis avec enthousiasme et soulagement par les marchés. Pour l’heure, les taux obligataires confirmaient leur détente. Le 10 ans Italien refluait de 4 points de base pour s’inscrire à 4,92% alors que le 10 ans espagnol se négociait à 5,66%, en hausse de 7 points . A titre de comparaison, le bund allemand se tendait également de 4 points, à 1,48% quand l’OAT française restait stable à 2,14%.