Lundi 22 octobre

NicOx confirme sa mue dans l’ophtalmologie. Le groupe pharmaceutique vient d’annoncer le lancement commercial aux Etats-Unis d'AdenoPlus, le premier produit mis sur le marché de NicOx depuis le cuisant échec du Naproxcinod, son anti-inflammatoire sur lequel il fondait sous ses espoirs. En juillet 2010, le composé avait été recalé par l’autorité américaine, ce qui avait constitué une douche froide pour l'entreprise et ses actionnaires. Alors, les opérateurs voient d’un bon œil cette arrivée de ce nouveau produit sur le marché, le titre se dirigeant vers les 2,65 euros en Bourse de Paris.

Une nouvelle page est-elle sur le point de s’ouvrir pour NicOx ? Peut-être avec le lancement du premier test diagnostique rapide permettant au praticien de faciliter le diagnostic de la conjonctivite aiguë. NicOx avait signé en juin dernier un accord de licence avec Rapid Pathogen Screening (RPS) donnant à la « biotech » française l'accès à des tests diagnostiques ophtalmiques innovants de la société américaine. L’AdenoPlus est déjà autorisé à la vente aux Etats-Unis mais aussi en Europe. Pour NicOx, ce produit lui permettra d’occuper une place prépondérante sur ce marché alors que plus de 6 millions de cas de conjonctivite aiguë sont diagnostiqués chaque année aux Etats-Unis.

Dans ce domaine de l’ophtalmologie, l’AdenoPlus n’est pas le seul produit sur lequel NicOx est positionné. Le groupe français développe en collaboration avec Bausch + Lomb un candidat ciblant le glaucome.

Le recentrage de la « biotech » sur l'ophtalmologie est donc plus qu’impératif après le cuisant échec de son composé phare Naproxcinod. NicOx avait décidé, l’an passé, de retirer le dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché de son anti-inflammatoire en Europe, déposé auprès l’Agence Européenne des Médicaments en décembre 2009. Mais il faudra du temps pour les petits porteurs reprennent pleine confiance dans un dossier qui leur a donné des sueurs froides. Le titre est soumis à de fortes variations, au gré des attentes ou des espoirs déçus avec un plus bas historique à 0,71 euro touché en décembre 2011. Et pourtant, il y a un plus de dix ans, le titre NicOx se traitait sur les 60 euros. C’est que depuis sa création en 1996, la start-up n’avait pas mis un seul produit sur le marché jusqu’à présent. En mars dernier, l’action avait repris de la hauteur jusqu'à revenir sur les 4,35 euros avec l’annonce des résultats positifs pour la molécule développée avec son partenaire Bausch + Lomb pour un traitement du glaucome (BOL-303259-X). L’engouement a été de courte durée, NiCox est retombé quelques semaines plus tard à 2,20 euros. Depuis, le titre oscille autour des 2,50 euros. Mais NicOx prend tout de même 160% depuis le premier janvier, signant ainsi la meilleure performance du SBF 120 sur la période, loin derrière Eurofins Scientific (+108%).

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