Jeudi 08 novembre

EADS dépasse une nouvelle fois les attentes au troisième trimestre à la faveur d’Airbus, le constructeur européen n’ayant pas connu de trou d’air sur les neuf premiers mois de l’exercice 2012. Le groupe aéronautique et de défense reste confiant dans l’atteinte de ses objectifs 2012, un mois après l'échec de son projet de mariage avec le britannique BAE Systems.

Au troisième trimestre, EADS a réalisé un chiffre d’affaires de 12,234 milliards d’euros, en hausse de 12% sur un an. L’aviation civile est venue une nouvelle fois en renfort, la branche Airbus, qui représente plus des deux tiers de son chiffre d'affaires a vu son carnet de commandes s’étoffer davantage. A 482,0 milliards d’euros (soit environ sept années de production), le carnet de commandes d’Airbus Commercial, constitue un véritable atout pour le groupe qui peut ainsi se permettre de réviser régulièrement à la hausse son objectif de chiffre d’affaires, notamment en ces temps de coupes budgétaires de la part des Etats, pénalisant au premier plan les activités militaires. Le résultat opérationnel, qui exclut les éléments exceptionnels, s'est monté à 537 millions d'euros, en hausse de 67% explosant le consensus de place, logé à 457 millions d’euros et le bénéfice net ressort à 309 millions d’euros contre 253 millions attendu.

Au cours des neuf premiers mois de 2012, le chiffre d’affaires d’EADS a progressé de 14 %, à 37,3 milliards d’euros porté par une croissance enregistrée dans toutes les Divisions. Les sociétés acquises en 2011 ont contribué à hauteur d’1 milliard d’euros environ à cette croissance. Jusqu’à fin septembre, les livraisons se sont maintenues à un niveau élevé, avec 405 avions chez Airbus Commercial et 300 hélicoptères chez Eurocopter. En septembre, Astrium a réalisé le 51ème lancement consécutif réussi d’Ariane 5. Sur la période, les prises de commandes se sont élevées à 50,4 milliards d'euros, ce qui porte à un total de 547,5 milliards d'euros le carnet de commandes du groupe.

Un peu plus bas dans le compte de résultat, le bénéfice d'exploitation avant éléments non récurrents, considéré comme un bon indicateur de sa marge commerciale, s'est élevé à 1,9 milliard d'euros, contre 1,1 milliard d'euros pour les neuf premiers mois de 2011. Le résultat net a fortement augmenté pour atteindre 903 millions d'euros, contre 421 millions d'euros un an plus tôt.

EADS a ramené sa trésorerie nette à 8,1 milliards d'euros au 30 septembre - elle atteignait 11,7 milliards fin 2011 - sous l'effet conjugué d'une contribution aux régimes de retraite et du paiement d'un dividende. En parlant de trésorerie, le groupe aéronautique et de défense explique que la génération de trésorerie demeure l'une de ses principales priorités au vu d'un flux de trésorerie avant acquisition négatif à hauteur de 3,2 milliards d'euros, dû au grand nombre de livraisons différées et au calendrier de paiement des gouvernements.

Mais ce souci de trésorerie n’entache pas la « confiance accrue » du groupe, En guise de perspectives, il réitère ses prévisions de bénéfices pour 2012 à savoir une hausse d'environ 10% de son chiffre d'affaires et un bénéfice d'exploitation (Ebit) avant éléments non récurrents de 2,7 milliards d'euros, ces deux objectifs avaient déjà été relevés fin juillet.

Cette solide publication devra redonner un nouveau souffle à un titre EADS qui avait été malmené mi-septembre dernier après l’annonce d’une fusion avec le britannique BAE Systems. Sur les jours qui ont suivi ce projet de mariage, le cours de l’action avait perdu 12% de sa valeur, jusqu’à revenir sur les 24 euros. Soit un retour aux niveaux des premiers jours de janvier. Retour à la case départ. Le dossier avait en effet achevé l’année écoulée sur les 20 euros, un niveau de cours qu’il s’était empressé de s’affranchir pour se diriger vers ses plus hauts historiques d’avril 2006 où l’action avait touché les 35 euros. Puis l’échec de la fusion avait été salué en Bourse, mais revers de la médaille, la crédibilité du management a été sévèrement écornée…Le titre ne parvient plus à s’extraire de la zone des 27,5 euros. Sur le plan purement fondamental, l’entreprise reste dans des prix intéressants avec un PER de 15,3x en 2012 puis à 11x en 2013. Au niveau du ratio VE/EBITDA, on reste largement en dessous de Boeing, avec 3,25x pour cette année et 2,55x pour l’exercice suivant. Même en ces temps plus troubles sur les marchés financiers, le titre EADS parvient tout de même à progresser à son rythme, imperturbablement faisant honneur à son statut de valeur défensive. Sur trois ans, la performance est plus que remarquable avec un bond de 101% de l’action

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