Lundi 03 décembre

Les discussions sur le tour de table du géant aéronautique européen battent son plein…C’est donc un nouvel épisode qui émaille la vie d’EADS après l’échec de la fusion avec le britannique BAE Systems.

Au cours du week-end, l’industriel a tenu à clarifier la situation en précisant que les « actionnaires de référence discutent actuellement de possibles changements dans la structure de l'actionnariat et de la gouvernance de l'entreprise, et que sa direction participe activement aux discussions lorsque c'est nécessaire ».

C’est que la France et l'Allemagne ont discuté ce week-end du dossier EADS et semblent très proches d'un accord sur une nouvelle structure actionnariale. « Les changements potentiels en discussion actuellement nécessiteront, le cas échéant, l'approbation des actionnaires d'EADS NV. A ce stade, rien ne permet d'affirmer que ces discussions aboutiront à de tels changements », précise le groupe dans un communiqué.

L’échec du mariage d’EADS avec BAE a donc accéléré la question de la réorganisation de l’actionnariat du groupe. Dans le nouveau schéma envisagé, les industriels présents dans le tour de table vont peu à peu s’effacer... Le constructeur automobile allemand Daimler et groupe de médias français Lagardère entendent sortir d’EADS car cet actif n’est plus stratégique à leurs yeux. Daimler est déjà à la manœuvre après avoir vendu 7,5% du capital à des investisseurs allemands tandis que Lagardère entend tirer sa révérence dès 2013…

Ainsi, l'Etat allemand qui n'a jamais été actionnaire d'EADS jusqu'à présent devrait avoir entre ses mains quelque 12% du capital de l’industriel avec la sortie progressive de Daimler tandis que l'Espagne conservera une participation proche de 5%. Le camp français détient à ce jour 22,35% des titres EADS à travers la Sogeade (Société de gestion de l'aéronautique, de la défense et de l'espace). Le holding est contrôlé à hauteur des 2/3 par l'Etat français, tandis que le solde appartient à Lagardère. Mais avec le désengagement de Daimler et de Lagardère, la France et l’Allemagne seront à parité. Les Etats européens devraient donc revenir autour de 30% du capital, soit sous le seuil de la minorité de blocage contre plus de 50% actuellement...Le flottant serait ainsi porté à plus de 70%.

C’est ce qui a inquiété les investisseurs ces derniers temps. Les craintes d’une arrivée massive de papier sur le marché avait précipité la chute du titre à proximité des 24 euros. Les dernières précisions d’EADS sur l’évolution de son actionnariat tendent à apaiser les inquiétudes des opérateurs sur le dossier. Sur le plan des affaires, EADS avait une nouvelle fois dépassé les attentes

au troisième trimestre. L’aviation civile est encore venue en renfort, la branche Airbus, qui représente plus des deux tiers de son chiffre d'affaires a vu son carnet de commandes s’étoffer davantage à 482 milliards d’euros (soit environ sept années de production)… Sur le plan purement fondamental, l’entreprise reste dans des prix intéressants avec un PER de 11x en 2013. Au niveau du ratio VE/EBITDA, on reste largement en dessous de Boeing, avec 3,25x pour cette année et 2,55x pour l’exercice suivant.

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