Alors qu’il flirtait encore avec le seuil des 1,33$ il y a quelques séances, l’euro s’écarte de ses points hauts face au dollar et face au yen, alors que l’aversion au risque prend la main face au spectre du fiscal cliff.
Aux Etats-Unis les camps démocrates et républicains doivent absolument s'entendre d'ici au 31 décembre minuit pour éviter ce fameux "mur budgétaire", qui se traduirait par une hausse des impôts et une baisse des dépenses fédérales, toutes les deux mécaniques si aucun consensus n’était trouvé, qui créeraient un choc susceptible de plonger l'économie américaine dans la récession.
Si les marchés semblent convaincus que les deux camps parviendront à s’entendre afin d’éviter un choc potentiellement récessif pour l’économie, la prudence reste de mise car pour l’heure les négociations piétinent.
La monnaie unique se retrouve sous pression et redonne 0,2%, à 1,3190face au billet vert et accuse un repli de 0,12% face à la devise japonaise pour s’échanger à 110,70 yens.
Le billet vert et le yen reprennent leurs rôles de valeurs refuges et s‘apprécient face à l’ensemble des devises.
Par ailleurs, le yen, récemment tombé à son plus bas niveau depuis plus de deux ans face au dollar, reste faible. Une dépréciation significative (de plus de 4,2% sur un mois face au dollar et de 6,2% contre l’euro) qui intervient alors que le nouveau Premier ministre japonais, Shinzo Abe, vient de prendre ses fonctions. Son objectif, mettre la banque du japon au service de l’économie en utilisant la planche à billet et en dépréciant la valeur du yen afin de relancer de l'économie japonaise.
Mais pour l’heure, ce sont les négociations entre démocrates et républicains au sujet du fiscal cliff qui dominent l’actualité. Le dollar s’inscrit en hausse face toutes ses contreparties y compris face au yen contre qui il gagne 0,21% pour se négocier à 86,14 yens, préservant ainsi ses plus hauts depuis 27 mois.