C’était la croix et la bannière pour Lacroix tout au long de son exercice 2011/2012…. Le groupe industriel spécialisé dans la signalisation routière, la gestion à distance de réseaux d'installation techniques et les services de sous-traitance électronique a annoncé un résultat net part du groupe, en chute de 30,5% à 5,9 millions d'euros dû à un environnement dégradé en Europe.
Déjà connu du Marché, le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 7,1% à 325 millions d'euros malgré un environnement difficile notamment en Espagne et en Allemagne. Toutefois, le contexte économique en Europe a mis à rude épreuve la rentabilité du groupe sur le semestre. Le résultat opérationnel courant est ressorti en baisse de 5% à 11,4 millions d'euros tandis qu’un peu plus bas dans le compte de résultat, le profit opérationnel se contracte de 18,5% à 9,8 millions d'euros.
Dans le détail, la branche Electronique, l’exercice s’est caractérisé par une consolidation de la croissance enregistrée l'exercice précédant. Les résultats ont été cependant obérés par des difficultés en Allemagne, des reports de projets en Etudes, « des charges supplémentaires liées à la nouvelle phase de croissance que l'activité est amenée à connaitre. » explique Lacroix.
En Télégestion (9% du chiffre d'affaires), l'activité a progressé malgré la non-récurrence du marché ponctuel de Ryad l'exercice précédent d’un montant de 1,2 million d’euros. La rentabilité de l'activité a été de nouveau très satisfaisante et cette tendance devrait se confirmer au cours du second semestre. Le groupe de signalisation a augmenté les charges de R&D et commerciales Export afin conforter son leadership en France et conquérir de nouveaux marchés à l'International.
En Signalisation, le groupe a vu ses facturations croître, soutenues par « la réalisation de marchés important » et ce, malgré des difficultés dans les services et en Espagne.
Lacroix reste optimiste pour la suite et indique que « les perspectives des trois divisions restent bien orientées. », sans pour autant s’aventurer à donner des prévisions chiffrées. Le groupe entend rester « à l'écoute d'opportunités d'alliances ou de croissances externes pouvant renforcer ses positions ou accélérer son développement sur ses trois métiers, notamment à l'International. »
La société Lacroix, introduite en Bourse en 1992, commence l’année en direction des 13 euros après avoir touché un plancher fin novembre dernier à 9,25 euros. L’environnement difficile notamment en Espagne et en Allemagne pèse sur les marges surtout dans l’électronique. Par ailleurs, la rentabilité dans le domaine de la signalisation demeure encore sous pression. Aux cours actuels, le dossier est faiblement valorisé, moins de 6 fois les profits escomptés pour 2012/2013. Un titre bon marché mais le manque de visibilité sur l’environnement économique a ainsi entrainé une baisse des profits en 2012 pour revenir à de meilleures fortunes 2013 selon les projections d’un bureau d’études parisien.
