Les adjudications se suivent et se ressemblent pour l’Espagne. Depuis le début de l’année, les taux auxquels emprunte Madrid sont en chute libre, signe d’un regain de confiance de la part des investisseurs quant à la capacité du pays à maitriser la trajectoire de sa dette.
L'Espagne a donc placé pour 1,2 milliards d’euros de dette à 3 mois, et 1,6 milliards à 6 mois avec des rendements en forte baisse. Le taux à 3 mois est tombé à 0,46% contre 1,273% le 18 décembre dernier soit une chute vertigineuse de… 813 points de base !
La chute de la prime de risque n’a pas réduit pour autant l’appétit des investisseurs puisque le trésor a reçu plus de 4 fois (4,18) le montant qu’il souhaitait émettre contre un ratio de couverture de 2.92 le 18 décembre dernier
Le constat est le même sur l’échéance à 6 mois puisque les taux exigés par les marchés pour prêter à l’Espagne se sont effondrés à 0,92%, seulement contre 1,688% lors de la précédente adjudication réalisée le 18 décembre dernier. Là encore la chute de la prime est spectaculaire puisqu’elle atteint 768 points de base. Une fois encore, la demande des investisseurs a été particulièrement soutenue avec un ratio de couverture qui s’inscrit à 3.85 contre 2.57 auparavant.
L'Espagne, dont la note n'est plus qu'à un cran de la catégorie spéculative chez Moody's voit sa crédibilité se restaurer depuis la menace du lancement du programme OMT initié par la BCE qui a pour objectif de réduire les coûts d’emprunts des pays les plus fragiles. Pour l’heure, la simple menace de mettre ce programme à exécution suffit pour soulager la fièvre sur les couts d’emprunts. Preuve en est, sur le marché secondaire, le rendement obligataire espagnol à 10 ans chutait de 6 points de base pour se négocier à 5,06%.