Le thème de 2011 et d'une partie de 2012 était clair: l'obsession de la sécurité. Mettre son argent dans ce qui résisterait à l'explosion de l'Europe, de l'euro et d'une partie du monde. Depuis quelques semaines, avec une accélération depuis le début d'année, les investisseurs brûlent systématiquement ce qu'ils ont vénéré. Yen, franc suisse, emprunts d'état, c'est la curée...
On a assisté en fin de semaine à une baisse des emprunts d’état allemands, américains et Français entre autres
Pendant plus d’un an, les investisseurs n’avaient qu’une obsession : la sécurité. L’euro et l’europe devait s’écrouler et une partie du monde avec eux. Du coup on a assisté, jour après jour, à une ruée vers ce qui avait élu comme valeurs refuges : le franc suisse, le yen, les emprunts d’état de certains pays, les monnaies des pays nordiques et la liste est longue. Depuis quelques semaines, et surtout depuis le début d’année, on brûle avec violence ce qu’on a adoré.
Quelques exemples
Le yen a perdu 20% contre l’euro, le Franc suisse a chuté et s’est éloigné de la ligne de défense des 1.20, la livre sterling est au plus bas depuis un an, l’ or a perdu prés de 10% en 4 mois, et les taux long terme américains, allemands, français ont dérapé à la hausse la semaine dernière
C’est donc le signe d’une confiance revenue
C’est le signe pour l’instant d’un réévaluation du risque sur les marchés. D’un rééquilibrage. On craint moins le black swan, le cygne noir. C’est un rééquilibrage seulement. On ne peut pas parler encore d’hystérie collective ou d’inconscience. Pour l’instant tout cela est très raisonnable. L’interrupteur est passé de risk off à risk on. Et les anciens refuges s’écroulent les uns après les autres.