Nanobiotix vient de publier son premier chiffre d’affaire annuel en tant que société cotée. Le spécialiste de la nanomédecine arrivé sur le compartiment C d’Euronext en octobre dernier, a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 74 153 euros. A noter que les ventes ne se sont concentrées que sur les troisième et quatrième trimestres. En 2011, les facturations de Nanobiotix ont été nulles.
Au cours du 4ème trimestre 2012, le chiffre d'affaires de la société s'est élevé à 46 409 euros, montant correspondant à la quote-part pour ce trimestre du paiement initial (« upfront payment ») de 810 640 euros perçu au titre du contrat de licence signé avec la société PharmaEngine. Le chiffre d'affaires de la période est comparable à celui enregistré au cours du 3ème trimestre, portant ainsi le chiffre d'affaires annuel 2012 à 74 153 euros. Nanobiotix explique que « ce montant est conforme au plan de développement de la société, le modèle économique reposant sur la commercialisation du NBTXR3 qui implique dans un premier temps le développement du produit et sa validation clinique auprès des autorités compétentes. »
Le spécialiste de la nanomédecine met au point NanoXray, une technologie inédite dans le traitement du cancer. Ce dernier est à l’origine de 13% de la mortalité mondiale, selon des données de l’Organisation Mondiale de la Santé. Depuis des décennies, la radiothérapie est le traitement le plus utilisé chez près de 50 à 60% des patients malades. Comme son nom l'indique, l'objectif est d'irradier toutes les cellules cancéreuses afin d'entraîner le contrôle voire la guérison du cancer. Mais le risque de cette technique est de détruire des cellules saines. Alors, pour pallier ce désagrément, Nanobiotix a selon lui la solution du nom de NanoXray, sa technologie « révolutionnaire » pour préserver les tissus sains.
Selon l’approche thérapeutique NanoXray, le traitement par radiothérapie consiste à injecter à l’intérieur de la tumeur des nanoparticules. Leurs propriétés physiques permettent de multiplier jusqu’à 9 fois la dose de radiothérapie alors même que la dose de rayons X reçue par les tissus sains resterait standard. La « medtech » promet apporter une solution efficace avec des effets secondaires plus que réduits par rapport à la radiothérapie conventionnelle. Grand avantage avec le NanoXtray, c’est qu’il s’adapte à n’importe quel matériel standard de radiothérapie, disponible dans presque tous les hôpitaux du monde. Seule différence avec le parcours traditionnel, c’est l’injection d’un produit dans la tumeur avant la première séance de radiothérapie. Le potentiel de déploiement est gigantesque, le marché adressé est évalué à des « plusieurs milliards de dollars ». La société a développé trois produits dont le plus avancé est le NBTXR3 (injection dans la tumeur) dont le lancement est prévu pour 2017. Ils pourraient concerner 1 million de patients sur les 7 marchés les plus importants en oncologie (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Angleterre, Italie et Espagne).
Introduite en haut de fourchette à un prix de 6 euros, soit légèrement moins que le haut de la fourchette à 6,14 euros, la société a connu un fort engouement pour son papier dès les premiers jours de sa vie boursière. Puis l’euphorie est retombée, mais l’action progresse tout de même de 12% depuis son entrée en Bourse.