Manitou avertit ses marges après une fin d’année 2012 bien difficile. Au quatrième trimestre, le chiffre d’affaires du spécialiste des chariot-élévateurs ne s’est contracté que de 1%, à 306,2 millions d’euros.
La fin d’année a été marquée par un fort ajustement des capacités de production, et « des alertes qualité sur certains composants-clés » dont le groupe est toujours en train d’évaluer « l’impact technique et financier » explique Manitou. Ces éléments, ainsi que le pincement des marges, pèseront sur la marge opérationnelle du groupe, qui est ainsi ramenée en conséquence de 5% à 4%.
Sur l’ensemble de l’exercice écoulé, les ventes ont progressé de 12%, à 1,26 milliard d’euros. Le groupe a été confronté à un ralentissement de la croissance dans les pays d’Europe du Sud, où les ventes ont reculé de 22% au quatrième trimestre, à 101,6 millions d’euros. Cette zone souffre d'une conjoncture négative sur les marchés traditionnels du skidsteer. L’Europe du Nord fait preuve de résistance avec des facturations qui reprennent 12% à 416,1 millions d’euros. Tout comme la zone Amérique du Nord dont la croissance des ventes a augmenté de 40%.
Pour 2013, Manitou prévoit un chiffre d’affaires stable par rapport à 2012, soit aux alentours des 1,26 milliard d’euros. Un constat qui est loin d'être étonnant alors que Manitou est une valeur cyclique par excellence. La santé de l’économie mondiale impact directement sur le niveau de ventes du groupe. Actuellement, le temps dans le ciel économique est loin d’être au beau fixe alors le fabricant de matériel de manutention affiche une posture plus prudente. Mais ce n’est rien si on compare à la situation de Manitou en 2009. Le groupe avait vu ses facturations plonger de plus de 50%, la conjoncture y était grandement pour quelque chose...
Le titre Manitou gagne un peu plus de 3% malgré le gadin du jour. Il n’arrive pas à s’extraire de la zone des 13/14 euros après avoir campé à proximité de 20 euros au mois de mars de l’an dernier. Le dossier commence à bien être valorisé en payant 14 fois ses bénéfices pour l’année en cours alors que le groupe est hautement dépendant de la conjoncture économique. Ecart.