Altran Technologies poursuit sa « croissance rentable ». Sur la dernière partie de 2012, le spécialiste français du conseil en innovation et ingénierie avancée a réalisé un chiffre d'affaires de 379 millions d'euros, ce qui représente une croissance organique de 4% et une croissance économique de 2,6%.
Une performance trimestrielle qui porte à 1,455 milliard d'euros, le chiffre d'affaires du groupe sur l’ensemble de 2012, soit une croissance organique de 4,3% et une croissance économique de 3,6%. C’est un peu mieux que les attentes des analystes, qui visaient 1,451 milliard d’euros de facturations. L'ensemble des zones géographiques du groupe est en croissance, la France progressant de 2,7% et l'International de 6,1%.
Le « Reste du Monde » (Etats-Unis, Chine, Inde) continue d'afficher une excellente performance grâce notamment à une forte croissance de l'activité nucléaire aux Etats- Unis et à la montée en puissance de l'activité du groupe dans les pays émergents. Les facturations de cette zone ont bondi de 55% rien que sur le quatrième trimestre.
Sur l'exercice 2012, le groupe a renforcé son positionnement en Conseil en R&D qui représente 72% du chiffre d'affaires consolidé annuel 2012 et affiche une progression de 6,1%. Le taux de facturation progresse pour grimper à 84,4% contre 84,1% à fin septembre 2012.
A propos de ses perspectives, le groupe tient un discours des plus optimistes. Altran confirme qu'il devrait améliorer significativement sa rentabilité au titre de l'exercice 2012 et générer une trésorerie en avance de son plan stratégique 2015. Le groupe est également revenu sur l'acquisition de la société allemande IndustrieHansa dont le processus se déroule conformément au planning prévisionnel. La finalisation de l'opération est prévue au cours du mois de février et sera être relutive dès la première année. Elle sera financée en tirant sur une ligne de crédit existante d'un montant total de 150 millions d'euros, dédiée à cette opération de croissance externe. Lors de l’annonce de cette emplette au mois de décembre dernier, Altran avait souligné que cette acquisition « stratégique » en Allemagne, le hisse dans le top 5 des sociétés du secteur outre-Rhin. Par ailleurs, cette emplette concourt à renforcer trois des industries (l’automobile, l’aéronautique et l’énergie) et l’une des deux solutions (PLM) du groupe Altran. Le français entend renforcer sa présence en Allemagne et accélérer son développement dans ce pays qui devient ainsi le second marché du groupe après la France, conformément au « plan stratégique 2012-2015 » du groupe Altran. Dans le cadre de ce programme, le spécialiste du conseil en innovation et ingénierie avancée vise un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros à cette échéance, ainsi qu’une marge opérationnelle courante de 11 % à 12 %.
Altran vise à tirer sur soi la grande couverture qu’est le marché allemand, beaucoup plus dynamique que celui de sa terre d’origine. Il vise en effet à réduire en-dessous de la barre des 50% la part française dans les facturations totales du groupe. L’expansion à l’international du groupe pour réduire sa dépendance au marché français est plus que plébiscité par les investisseurs. Le titre Altran perd un peu plus de 4% depuis le début de l’année, le repli du titre de 6% la veille, était lié à des inquiétudes concernant une conversion forcée des 132 millions d'euros d'obligations convertibles à échéance 2015.
A ces cours, le dossier ne se paie moins de 11 fois ses bénéfices attendus pour 2013, ce qui est encore raisonnable pour une société qui a faim de croissance externe. Mais c’est toutefois un niveau de cours 10 fois inférieur à celui observé dix ans, l’action Altran oscillait en effet autour des 60 euros. Positif