Les Japonais ont lancé depuis le mois de décembre une offensive meurtrière sur le front de la guerre des changes et ils ont remporté une victoire écrasante avec une baisse du yen de plus de 15% suivant les monnaies. L'euro lui a subi ces assauts et s'est renforcé. Mais le G7 des ministres des Finances et des banquiers centraux ce week end à Moscou devrait marquer une trêve. Durable.
Est-ce qu’on va assister à une trêve dans la guerre des changes ?
Les ministres des Finances et les banquiers centraux des ministres du G7 se rencontrent les 15 et 16 février à Moscou. Et on va parler beaucoup parler des monnaies. Le Japon sera le principal accusé puisque c’est lui qui vient de mener la dernière attaque qui a duré plus de 2 mois et qui lui a permis de faire baisser le yen de 15 à 20% contre les autres monnaies.
C’est pour cela qu’il a calmé le jeu avant le week end. Le ministre des Finances Japonais, Monsieur Aso, sait que ça va être sa fête à Moscou. Il s’est donc fendu d’une déclaration pour dire que la baisse du yen avait été trop rapide. La réalité c’est que le Japon est prêt à une trêve aussi car il a obtenu ce qu’il voulait avec un yen à un niveau plus favorable pour les exportateurs.
La trêve est elle durable ?
En fait oui. Car finalement les monnaies sont à des niveaux aujourd’hui qui satisfont à peu près tout le monde à part l’Europe. On a atteint un niveau d’équilibre, certes précaire, mais qui n’est pas absurde. L’euro est certes surévalué mais finalement sa force rassure les investisseurs et n’effraie pas les allemands qui ne réagiront que si il dépasse les 1.45. Je vais donc sûrement abandonner pendant quelques semaines mon rôle de correspondant spécial sur le front de la guerre des changes….