En dépit d’un ZEW au plus haut depuis avril 2010, l'euro marque le pas face au dollar, alors que l’incertitude reprend le dessus concernant l'issue des élections législatives en Italie, qui auront lieu le week-end prochain.
L'indicateur avancé ZEW, qui reflète les perspectives économiques des analystes financiers et des investisseurs institutionnels en Allemagne, a bondi à 48,2 en février, contre 35 attendu, après s'être établi à 31,5 en janvier.
Après la parution de cet indicateur, qui suggère que la locomotive européenne devrait rebondir après la contraction de 0,6% de son PIB au quatrième trimestre, l'euro s'est hissé à un pic de 1,3373dollar.
La monnaie unique s'est toutefois rapidement écartée de ses points hauts, revenant au contact des 1,3360, le marché se concentrant à nouveau sur les élections en Italie et la parution, jeudi, des indices PMI provisoires dans la zone euro
L’incertitude politique pèse en effet sur la monnaie unique alors que la probabilité d’aboutir à une nouvelle coalition se renforce. Or une nouvelle coalition, dont on ignore tout, pourrait saper les réformes entreprises par le gouvernement Monti afin de rétablir les finances publiques. L’euro oscillait autour de l’équilibre, à 1,3363$ et à 125,10 yens.
Par ailleurs, le yen s’inscrivait en légère hausse face au dollar, à 93,58 yens, après s'être nettement apprécié pendant la séance asiatique à la suite des propos du ministre japonais des Finances, Taro Aso, qui a écarté la possibilité que la Banque du Japon achète des emprunts d'Etat étrangers.
Les incertitudes sur l'identité du prochain gouverneur de la Banque du Japon pèsent sur les échanges. Le gouverneur actuel quittera son poste le 19 mars, et les cambistes se demandent dans quelle mesure son successeur sera disposé à suivre la politique d'assouplissement monétaire souhaitée par le gouvernement.