Après avoir fait trembler les marchés, l'Italie a atteint le haut de son objectif de placement en levant 6,5 milliards d’euros, le montant maximum qu’elle souhaitait placer.
L'Italie a donc placé pour 2,5 milliards d’euros de dette à maturité novembre 2017, assorti d’un rendement à 3,59% contre 2,94% lors de l’adjudication de 30 janvier dernier. Le ratio de couverture s’est inscrit en hausse à 1.61 contre 1.30 auparavant.
Rome a par ailleurs placé avec succès pour 4 milliards d’euros de dette à maturité mai 2023, l’échéance reine qui sert de baromètre de la confiance des marchés. Le rendement s’inscrit à 4,83% en légère hausse comparé aux 4,71% consentis par le trésor le 30 janvier dernier. Le Bid-to-Cover Ratio s’inscrit à 1.65.
D’ailleurs, selon la Banque centrale européenne (BCE), ce sont principalement les banques italiennes et espagnoles qui se sont remises à racheter des dettes souveraines en janvier, après avoir été vendeurs durant l'essentiel des trois mois précédents.
La BCE a indiqué que les banques italiennes avaient été acheteuses nettes de 18,5 milliards d'euros d'obligations souveraines en janvier, après avoir vendu un montant net de 13,4 milliards d'euros de ce type de titres en décembre. Les banques espagnoles ont acquis un montant net de 5,4 milliards d'euros d'obligations d'Etat, après en avoir cédé en décembre pour 4,1 milliards d'euros en valeur nette. Une évolution qui suggère que ces établissements bancaires ont engrangé des plus values avec le regain d’appétit pour le risque qui a favorisé la montée des obligations.
Toutefois, ces établissements pourraient subir de nouvelles pertes si le mouvement de vente déclenché par les résultats des élections législatives en Italie cette semaine, se poursuivait.
Pour l’ heure, après une envolée de 40 points de base sur le rendement italien, signe de fortes tensions alors que l’Italie est menacée d’ingouvernabilité, le rendement à 10 ans se détendait de 4 points de base pour se négocier à 4,84%.