Après le coup de semonce la veille, l’euro étant redescendu au contact des 1,30, la monnaie unique européenne se redresse légèrement et continue d'osciller autour de l’équilibre, à 1,31 dollar. En revanche, la monnaie unique continue de reculer face au yen, et évolue largement sous le seuil des 120 yens, à 119,27, en baisse de 0,9%.
Le billet vert aussi recule fortement face au yen, et tombe à 91,30 yens alors qu’il se négociait encore à 92,30 dans les échanges asiatiques. La baisse du dollar atteint désormais 1% face à la devise japonaise alors qu’il ne perd que 0,2% face au sterling et face au franc suisse.
C’est donc une fois encore le yen qui profite de l’aversion au risque pour se renforcer face à l’ensemble de ses contreparties alors que la zone euro renoue avec ses vieux démons au lendemain des élections italiennes qui menace le pays d’ingouvernabilité. Une impasse politique qui a provoqué des tensions sur les marchés obligataires européens et une chute des bourses européennes, ce qui témoigne de l’inquiétude des marchés face à une zone euro fragilisée par les déboires de sa troisième économie.
Quant au discours de Ben Bernanke, le président de la FED, le marché attend maintenant d'en savoir plus sur la situation budgétaire américaine alors que le fiscal cliff approche à grands pas. En attendant, le président de la FED a confirmé qu’il ne changeait pas de cap. Le programme d’assouplissement quantitatif, baptisé QE 3 a encore de beaux jours devant lui car la Fed continuera d’inonder le marché de liquidités tant que le combat pour la croissance et contre le chômage ne sera pas gagné. Les statistiques américaines publiées au cours des deux dernières séances vont d’ailleurs dans le bon sens en dépassant les attentes, mais il en faudra plus pour renforcer la confiance des investisseurs qui se ruent sur les valeurs refuges, en redonnent ainsi au yen, la devise refuge, ses lettres de noblesse.