La parole du patron de la Banque Centrale Européenne est attendue aujourd'hui dans une ferveur religieuse. Chacune de ses paroles va être décortiquée car c'est sa première intervention depuis les élections Italiennes. Il devra rassurer sans se montrer trop laxiste. Un exercice difficile. Cet homme est devenu tout puissant pour la zone euro. Nous avons trouvé notre pape.
Les marchés vont être suspendus aux déclarations du patron de la Banque Centrale Européenne aujourd’hui
Et on se rend compte à quel point Mario Draghi est devenu l’homme clé de la zone euro. Le sauveur de 2012. Et l’oracle de 2013. On se plaignait d’avoir une zone euro sans gouvernance. On a maintenant un banquier central tout puissant. Qui peut par une parole, par une phrase comme celle qu’il a prononcée en Juillet 2012, changer le cours des marchés. Draghi n’a plus rien à envier à Bernanke.
C’est la première fois qu’il s’exprime depuis les élections italiennes
ET l’exercice sera difficile. S’il adopte une ligne dure, il alimente le camp des Grillo et autres anti européens, rend la tâche de constitution d’un gouvernement plus difficile encore et rendra les marchés très nerveux. S’il se montre trop conciliant, il ouvre la porte à toutes les demandes des pays du Sud pour un report dans le temps des objectifs de déficit et pour une pause dans l’austérité
Il va donc choisir la ligne étroite entre ces deux positions
Il va se contenter probablement de rappeler la nécessité de continuer les réformes, la nécessité de réduire les dépenses publiques et les déficits tout en assurant que la BCE fera tout ce qui est nécessaire pour sauver l’euro en cas de crise majeure. La zone euro peut dire aujourd’hui : Habemus Papam.
