Quand un pays de l'Europe du Sud était en crise, il dévaluait sa monnaie pour relancer son économie, ses exportations et sa compétitivité. Avec l'euro ce n'est plus possible. Mais une autre variable d'ajustement s'est substitué à la devise: le coût du travail. Avec l'explosion du chômage, le coût du travail chute et l'économie redevient compétitive. Paradoxal, douloureux, mais intéressant.
Plan d’aide à l’emploi des jeunes en Espagne.
Si en France un quart des moins de 25 ans sont au chômage, en Espagne cette proportion est de 50% avec un taux de chômage de plus de 25% pour tout le pays. Ce qui est intéressant c’est que l’Espagne décide, après des années d’austérité, de tester des mesures de relance. En offrant des allègements d’impôts aux entreprises qui embauchent des jeunes, l’Espagne marque un tournant, un petit tournant mais un tournant quand même.
Il faut dire que l’économie Espagnole reste très déprimée
Les chiffres sont encore effrayants. Mais l’explosion du chômage a eu un effet positif. Le coût du travail en Espagne a chuté. De 20 à 30% parfois. Et du coup l’Espagne redevient compétitive. Et attire des industriels comme Renault.
Quand va-t-on ressentir les effets de cette mini relance et de cette amélioration de la compétitivité ?
Rapidement en fait. Les pays du Sud de l’Europe n’ont pas bénéficié d’une amélioration de leur compétitivité par la dévaluation de leurs monnaies à cause de l’euro mais la variable d’ajustement aujourd’hui c’est le coût du travail. Il a été dévalué. Et c’est un coup de pouce massif pour ces pays. L’ajustement par le cout du travail s’est substitué à l’ajustement par la monnaie.