Un petit vent d'espoir souffle sur l'Europe du Sud. Il est léger, très léger même. Imperceptible même face à la douleur liée au chômage. Mais la crise a rendu cette zone économique plus compétitive et cela se traduit par une spectaculaire explosion des exportations. Ce phénomène a un nom: la dévaluation interne.
J'annonce, une fois n'est pas coutume, une bonne nouvelle venant de Grèce
Les exportations Grecques ont progressé de 11% au 4ème trimestre, et de 30% en dehors de l’Union Européenne. Et on constate le même phénomène dans tous les pays qui ont été touchés de front par la crise européenne, l’Espagne, l’Italie, le Portugal et l’Irlande. Selon l’agence Bloomberg, le déficit courant de ces pays revient à l’équilibre alors qu’il était de plus de 7% du PIB en 2008
Comment explique t’on cette poussée des exportations ?
Par un phénomène économique connu : la dévaluation interne. Pour relancer ses exportations, on peut bien évidemment dévaluer sa monnaie. Mais c’est impossible dans la zone euro. Mais on peut obtenir le même résultat avec une explosion de la compétitivité liée à une baisse du coût du travail, conséquence directe de la hausse du chômage.
Est-ce que cette dévaluation interne est suffisante pour relancer les économies de ces pays ?
Suffisante non mais c’est un facteur essentiel d’un possible retour à la croissance. Il se passe quelque chose de passionnant en Europe du Sud. Cela n’est pas encore perceptible sur le chômage ou la croissance, mais la crise a rendu l’Europe du Sud extrêmement compétitive. C’est un tournant.