HSBC dégrade Nexity (NXI.FR) de "surpondérer" à "neutre". La banque estime que la valorisation boursière du groupe immobilier est tendue après une hausse de 28% au cours des quatre derniers mois et en regard d'un plan national pour l'immobilier bienvenu mais insuffisant pour justifier un relèvement de ses prévisions pour le groupe.
"Nous attendons toujours que des mesures plus fortes soient mises en place" en faveur notamment de l'investissement locatif et pour inciter les investisseurs institutionnels à investir dans le secteur, indique HSBC dans un bref commentaire. L'objectif de cours est maintenu à 30 euros. L'action est en baisse de 1,82% à 26,42 euros
Le titre Nexity a en effet connu une belle progression profitant du projet du d’orienter une partie de la manne financière que représente l’assurance vie pour financer la construction de nouveaux logements.
L’objectif du gouvernement est double : Construire 500 000 logements par an et réorienter l’épargne des français vers le financement de l’économie.
Le problème, c’est que le seul critère qui compte pour attirer cette épargne, c’est la rentabilité. Or la rentabilité n’est pas au rendez vous selon les assureurs qui n’investissent pas dans l‘immobilier par manque de rentabilité. Du coup le gouvernement va devoir faire un effort sur la fiscalité pour inciter les assureurs à le faire.
Si l’idée en soi n’est pas vraiment révolutionnaire elle aurait l’avantage de donner un coup de pouce au secteur de la construction qui souffre énormément.
Nexity pourrait profiter des 20 mesures lancées par François pour tenter de relancer la construction de logements en France, frappée par la crise, ainsi que pour doubler le nombre de rénovations énergétiques de logements d'ici à 2014.
Une TVA réduite à 5% sur la construction - et la rénovation - de logements sociaux, la limitation des recours abusifs contre les permis de construire, une subvention de 1.350 euros pour les travaux de rénovation effectués par les classes moyennes ainsi qu'un moratoire de deux ans sur les nouvelles normes figurent notamment dans ce "plan d'urgence" présenté par le président de la République.
Prônant "un choc de confiance" pour relancer le bâtiment "face à l'urgence économique, sociale et environnementale", le chef de l'Etat a affiché son souhait de lever "tous les freins à la construction", alors qu'il n'y a eu qu'environ 340.000 mises en chantier de nouveaux logements en 2012, très loin de l'objectif des 500 000.
L'avis de Mon financier:
Après avoir progressé de 28% sur les quatre derniers mois, le titre doit reprendre son souffle et marquer une pause d’autant que la valorisation est élevée. Conserver