Rien n'arrête pour l'instant les indices Américains. Le Dow Jones a balayé il y a quelques jours son record de 2007 et le S&P 500, plus large, est à une encablure de son record d'octobre 2007. Quand on regarde de près les actions qui tirent l'indice on s'aperçoit que les investisseurs jouent plus le rendement que la reprise économique.
L’indice S&P 500 a encore frôlé hier son record de 2007
Il s’en est fallu encore d’un cheveu. 1559 hier au plus haut et le record d’octobre 2007 était de 1565. On y est presque. Et on devrait, sauf accident, faire sauter ce record dans les heures ou les jours qui viennent. C’est spectaculaire. C’est vrai que le Dow Jones a déjà battu son record de 2007, mais le Dow Jones est plus symbolique certes mais moins significatif car il ne comprend que 30 valeurs contre 500 évidemment pour le S&P 500
Cette hausse n'est pas alimentée uniquement par un pari sur le rebond de la croissance américaine
Et c’est ça qui est intéressant. Quand on y regarde de plus près, depuis le début de l’année la hausse de l’indice est tirée non pas par des valeurs de croissance mais des valeurs de rendement qui offrent des dividendes confortables. En fait la hausse est tirée par cette quête pour le rendement à l’heure où les taux d’intérêt sont au plus bas et les rendements des emprunts d’état trop bas par rapport au risque.
La Bourse serait devenue un placement refuge
Les investisseurs pensent qu’une entreprise implantée internationalement, bien gérée, avec beaucoup de trésorerie comme c’est le cas de nombreux groupes cotés de l’indice S&P sont plus sûrs que les Etats et que les actions de ces groupes rapportent souvent que les obligations qu’ils émettent.
Et pour l’instant tout leur donne raison même s’il faut rester extrêmement vigilant.