La zone euro va mal. Les chiffres se suivent et se ressemblent, taux de chômage record, récession, investissements et indices de confiance en chute libre. La BCE se réunit aujourd'hui mais elle a une marge de manoeuvre très limitée. C'est au tour des leaders politiques, et de l'Allemagne en particulier, d'imaginer des mesures de relance sans entraver la rigueur. Il est temps d'organiser un sommet.
Réunion de la Banque Centrale Européenne aujourd’hui
Et un véritable nouveau casse tête pour Mario Draghi. Il pensait pouvoir souffler un peu après avoir sauvé l’euro en 2012 mais l’économie de la zone euro est une vraie catastrophe. Récession, 12% de chômeurs soit le taux le plus élevé depuis la création de la zone et des indicateurs de climat des affaires en chute libre , même en Allemagne.
Qu’est ce qu’il peut faire de plus ?
Pas grand-chose. La marge de manœuvre en matière de taux est limitée et baisser les taux n’aurait qu’un impact marginal. Il va continuer à acheter des emprunts d’état sur le marché ; il n’a pas le choix. Un des problèmes c’est que l’argent qu’il distribue ne va pas dans l’économie réelle. Les PME en Europe ont toujours autant de mal à se financer et c’est une des clés du problème
On parle de rachat de dettes des PME par la Banque Centrale Européenne
C’est possible. Cela aurait un impact immédiat sur le financement des PME et des ETI. Mais Draghi va sûrement mettre la pression sur les gouvernements et surtout sur l’Allemagne pour qu’ils commencent à organiser une relance de la croissance, sans abandonner la rigueur. Un exercice périlleux mais nécessaire. La zone euro a besoin d’un choc positif. Vite. Très vite.