La dégringolade du yen ne faiblit pas, au contraire. Depuis que la Banque centrale du Japon a annoncé qu’elle ferait « tout » pour atteindre son objectif d’inflation de 2%, la devise nipponne chute de 4,7% face à la devise de l’oncle Sam.
Objectif très ambitieux, sortir le pays de la situation de déflation dans laquelle il se trouve depuis une quinzaine d'années. Pour y parvenir, la BOJ veut, ni plus ni moins, doubler sa base monétaire d'ici à fin 2014, ce qui passe nécessairement par l’adoption de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatifs.
Cette politique monétaire, tournée vers l’utilisation frénétique de la planche à billet fait chuter le yen. Après deux séances de forte baisse, la devise nippone continue de perdre du terrain face au dollar et à l'euro.
L’euro bondit en conséquence de 1,4% face au yen, pour se négocier à 128,47 yens, ce qui lui permet de renouer avec son zénith du 30 avril 2010, soit pratiquement 3 ans.
Le billet vert quant à lui continue de se raffermir malgré un rapport décevant sur l'emploi non agricole aux Etats-Unis quia fait état de seulement 88 000 créations de postes au mois de mars alors que les économistes tablaient sur 192 000 créations de postes.
Selon les cambistes, les fonds spéculatifs, les banques et les investisseurs individuels japonais continuent de vendre le yen, ce qui permet au dollar de se rapprocher de la barre des 100 yens. Le niveau des 100 yens, seuil qui n’a pas été testé depuis mai 2009, devrait être bientôt franchit.
En attendant, la devise japonaise se négociait au plus haut en séance à 98,85 yens, son plus haut niveau depuis juin 2009. L’euro de son coté restait bien orienté face au dollar, et grimpait de 0,49% face au dollar. La devise européenne s’installait confortablement au dessus des 1,30$ à 1,3027$.
